Var-Matin (Grand Toulon)

Laurent Barat, en pleine croissance au Zénith de Toulon

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Gad Elmaleh lui-même n’en est pas revenu. Lorsque, bluffé, il y a deux ans, par la performanc­e de Laurent Barat en première partie de son spectacle à Nice, il lui avait demandé de le suivre pour trois nouvelles dates dans des Zéniths, celui-ci avait… hésité ! « À l’époque, nous a confié cet enfant dou païs, rencontré au Hard Rock Café sur sa chère promenade des Anglais, j’étais encore juste un comique local, découvert par Mado la Niçoise. Mais je travaillai­s surtout depuis dix ans à l’aéroport de Nice, au centre d’appels, et j’adorais mon boulot. » Un boulot dans lequel Laurent a d’ailleurs trouvé une mine quasi-inépuisabl­e d’inspiratio­n pour écrire ses vannes. La standardis­te se tortillant sur sa chaise et qui a fini par lui avouer… qu’elle avait fait bouger son stérilet, brisant en une seconde l’attirance qu’il avait pour elle, a réellement existé. De même que toutes les « Bibiches », « J’ai fini par comprendre que ce doux surnom aurait pu être remplacé par c… et qu’elles se détestaien­t toutes entre elles ! ». En tournée avec son show Laurent Barat a (presque) grandi! dans sa nouvelle version, encore plus aboutie et mis en scène par Pascal Légitimus, cet « adulescent » fustige volontiers une certaine pression sociale. « Pour les gens comme moi qui ne sont pas encore mariés, qui n’ont pas d’enfant et qui ne veulent pas entrer dans ce moule sociétal, c’est terrible. Je parle beaucoup aussi du diktat de l’apparence. Bientôt on ne fera plus de soirée raclette, pizza, dinde de Noël en famille, mais graines de courge et millet ! Même votre médecin vous dira que vous faites sans doute une intoléranc­e au gluten lorsque vous lui demanderez si vous ne couvez pas une petite tumeur. Moi-même je n’y échappe pas. Je raconte la fois où, invité chez une charmante jeune femme, elle m’a accueilli le corps entièremen­t recouvert de chantilly. Je lui ai dit : “je suis au régime, ça t’embête si je te mets un brocoli dans le c…” D’où la « brocoli team », une page Facebook créée par un groupe de fans absolus de ce sketch ! Très présent sur les réseaux sociaux, Laurent Barat n’est toutefois pas encore tout à fait prêt à envoyer des messages affublé d’un museau de teckel, d’oreilles de lévrier afghan et d’une voix trafiquée : « Très pratique, Snapshat, pour un pédophile dragueur. Bonjour je m’appelle Michel Fourniret, mais je mets un arc-en-ciel et donc ça passe mieux… » Même Emilie, sa grand-mère vietnamien­ne de 87 ans, qui suit sa carrière comme les nems sur le feu, s’y est mise. « Sauf qu’elle s’est trompée en concluant un message m’annonçant que mon grand-père avait été hospitalis­é par LOL ». Le petit Hugo, dont il co-parraine l’associatio­n avec José Cobos ancien joueur de l’OGC Nice, appréciera… Et vous aussi, ce soir à Toulon !

Laurent Barat a (presque) grandi!

◗ Aujourd’hui, samedi 27 janvier, à 20 h 30. Zénith Oméga Live, Toulon. Tarif : 20 €. Rens. 04.94.22.66.70. www.zenith-omega-toulon.com.

◗ Mercredi 22 mars, à 20 heures. Opéra de Nice. Tarifs : de 20 à 33,80 €. Rens. 04.92.17. 40.00. www.directobil­let.com

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(Photo Franz Chavaroche) Showman, chroniqueu­r sur France Bleu et attelé à l’écriture d’une pièce, Laurent Barat, ici à l’aéroport de Nice, poursuit son envol…

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