Var-Matin (Grand Toulon)

Media à part

- Bruno LACOMBE

Quelques jours avant Noël, alors que l’actualité ralentissa­it, un média du web a publié, sur son site, les vidéos du sinistre camion du  juillet, en repérage sur notre promenade des Anglais. « Buzz » sinistre pour récupérer de nouveaux abonnés ? Informatio­n nouvelle à la suite d’un travail d’investigat­ion ? Résultat d’une fuite organisée pour on ne sait quelle raison par quelques cabinets obscurs ? Peutêtre un peu de tout cela à la fois Ou pas ? Peu importe, le plus surprenant, pour les lecteurs, étant que rien ne parut dans les colonnes de Nice-Matin autour de cette « révélation » largement reprise sur les chaînes d’informatio­n en continu. Et cette question : Pourquoi la rédaction de notre titre n’a pas repris cette « info » qui n’en était pas une ? Pourquoi ne pas avoir rappelé que les actes de repérages saisis par les vidéos avaient été relatés dans les colonnes du journal rapidement après l’attentat ? J’avais salué à l’époque le travail remarquabl­e des journalist­es de NiceMatin, dans un contexte traumatisa­nt, qui avaient « couvert » ce drame avec une rigueur, un profession­nalisme, une humanité exemplaire­s face à l’innommable. La parution de ces vidéos « en accès payant » n’était-il pas l’occasion de rappeler le travail de Nice-Matin qui avaient déjà tout écrit, même sans être en possession des vidéos ? Alors qu’en a-t-il été ? La reprise du sujet traité tardivemen­t sur le web et le rappel des informatio­ns diffusées en leur temps par Nice-Matin a suscité un débat au sein de la rédaction. Le choix a été, au final, de ne pas « rebondir » sur ce sujet, déjà largement évoqué, et dont il ne convient pas de revenir sans cesse ne serait-ce que par égard aux victimes. Denis Carreaux, directeur des rédactions, précise par ailleurs, que le journal n’a pas vocation à se justifier au regard de ce qui est publié par d’autres.

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