Dans les coulisses de la Fête du citron de Menton
Des jardins Biovès aux anciens abattoirs du Fossan, les ouvriers s’activent une semaine avant le coup d’envoi de la 84e édition de la Fête du citron, cette année sur le thème « Broadway »
Après avoir achevé un « Tour du monde en 80 jours», sillonné « Vingt mille lieues sous les mers », visité « L’empire du Milieu» et découvert, l’an passé, les studios de cinéma Cinecitta, la Fête du citron de Menton met, du 11 février au 1er mars, le cap sur la Grosse pomme , avec le thème « Broadway ». Depuis quelques jours, les jardins Biovès prennent petit à petit une allure de Cinquième Avenue. Mary Poppins, le Magicien d’Oz, les Jersey Boys…
Broadway construit en kit
Une quarantaine d’ouvriers animent quotidiennement les jardins. Dans une véritable effervescence, les agrumes recouvrent peu à peu les imposantes montures métalliques. «Toutes les structures sont en tubes d’acier, recouvertes de fer rond et d’une couche de grillage pour l’accroche des fruits », explique Clément Bodino, constructeur-machiniste pour la société Concept Événementiel. « On travaille dessus depuis le mois de septembre. Beaucoup de structures sont en morceaux pour le transport, et on les assemble ici. En fait, c’est un peu de la construction en kit», sourit-il. Fixées sur des socles, d’impressionnantes armatures s’élèvent dans le ciel, jusqu’à six mètres de haut. Flanquées d’échafaudages, elles se recouvrent petit à petit de milliers d’agrumes jaunes et oranges. « C’est un travail très minutieux. Chaque fruit est accroché au grillage individuellement », détaille Richard Cerutti, employé de la mairie de Menton. Affairé à la tâche, il ne quitte pas des yeux son travail. « On suit les schémas établis par informatique, et on accroche les citrons et les oranges avec des élastiques, suivant les délimitations » poursuit-il. Près de 800 kilos d’élastiques sont utilisés pour fixer les fruits aux montures.
Plus complexe que les autres années
Un véritable travail de fourmi que Christophe Ghiena, directeur du centre technique municipal, tient à saluer au vu de la difficulté imposée par le thème de cette édition : « C’est une année particulière, parce que le thème a nécessité de réaliser des motifs beaucoup plus complexes que les autres années », remarque le superviseur des préparatifs. « Pour créer l’ambiance » désirée, les services municipaux se sont appuyés sur des techniques encore peu exploitées jusqu’à présent. «On n’est plus uniquement dans la construction de structures massives. On a essayé d’intégrer un maximum d’éléments mécanisés pour casser le côté statique. » Animation garantie, donc. Au final, une soixantaine d’ouvriers est mobilisée pour les préparatifs de cette fête emblématique.