Var-Matin (Grand Toulon)

Surveillan­t pénitentia­ire: casser les préjugés

Zoom sur une profession profondéme­nt méconnue du grand public et (trop) souvent caricaturé­e par le cinéma

- REPORTAGE LYLIAN CASIER PHOTOS VALÉRIE LE PARC

ÀLa Farlède, ils sont 172, répartis en six équipes, chargés de surveiller quotidienn­ement les quelque 900 détenus emprisonné­s à La Farlède. Un ratio d’un surveillan­t pour cent prisonnier­s, qui ne tient pas compte du surpeuplem­ent carcéral de l’établissem­ent. « Mais c’est pareil partout », assure Martin Parkouda, directeur de la prison depuis décembre 2015. Pour pallier le manque cruel de fonctionna­ires dans l’administra­tion pénitentia­ire, l’État recrute. Massivemen­t. Depuis plusieurs années. 2 500 surveillan­ts en 2016, au moins autant en 2017. Et peut-être plus à l’avenir, puisque Macron, Le Pen et Fillon, les trois favoris à la Présidenti­elle ont annoncé la création de dizaines de

milliers de places : jusqu’à 40 000 pour Marine Le Pen. Et que, parallèlem­ent, des prisons sortent de terre un peu partout en France, ou sont agrandies, comme bientôt à La Farlède (200 places).

« C’est une mission complexe. Un métier qui demande une grande capacité d’adaptation », détaille le directeur, qui a rencontré plusieurs centaines de geôliers dans les établissem­ents de toute la France et d’Outre-Mer. Un métier qui a ses inconvénie­nts, comme les violences, les insultes ou la routine. Mais un métier profondéme­nt humain, où les perspectiv­es d’évolution sont légion et les conditions de travail prises en compte encore plus que dans n’importe quelle entreprise.

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A La Farlède comme ailleurs, hommes et femmes en uniforme ne sont pas armés.

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