Var-Matin (Grand Toulon)

Pourvu que ça dure !

Pour la première fois depuis deux ans et demi, le staff toulonnais peut compter sur l’ensemble de ses joueuses de champ. Une situation idéale à un mois des phases finales

- VINCENT WATTECAMPS

Cela leur fait tout drôle. Une sensation presque oubliée. Un frisson quasi inconnu. Une impression, surtout, de pouvoir enfin se battre à armes égales. Et donc de prétendre aux places d’honneurs. La tête haute. En ce début de printemps, Toulon/Saint-Cyr vit sa petite révolution des oeillets. La fleur au fusil. Et, du coup, son infirmerie ne compte plus, à ce jour, qu’une seule pensionnai­re : la gardienne Alexandra Bettacchin­i (rupture des ligaments croisés du genou). Plus de deux ans que cela n’était pas arrivé au TSCV !

Contraint de faire des choix !

À l’heure de défier Besançon ce soir (20 heures au palais des sports), Thierry Vincent et son staff sont donc amenés à faire... des choix. « Un vrai bonheur de coach, j’avoue, sourit le manager. Même si c’est difficile pour les filles qui sont écartées... » Ces dernières ont en revanche fait la joie de Dominique Blanchet, coach de la réserve, qui a pu présenter une équipe compétitiv­e face au leader de Nationale 1, Bouillargu­es, le week-end dernier (victoire 33-29). « Nous ne sommes pas des magiciens, explique Thierry Vincent. Quand il manque trois ou quatre joueuses, et qu’on doit aligner des moins de 18 ans, on s’expose à des résultats moins positifs sur le long terme. » En revanche, au complet, tous les espoirs sont permis. Car le staff en est persuadé : sur le papier, ce groupe peut viser très haut.

En difficulté à domicile

Les play-offs ne sont qu’un palier, et Besançon la deuxième marche, après le succès à Dijon samedi dernier (30-27). Encore faut-il ne pas trébucher. Car à domicile, les ReBelles jouent trop souvent avec le frein à main. Seulement deux de leur six victoires en championna­t (ainsi que deux nuls) ont été acquises au palais des sports. Effectif au complet ou non. « C’est vrai, concède le coach. On se pose la question de savoir pourquoi on marche moins bien à domicile. Peut-être qu’il y a la pression de jouer devant son public, ses dirigeants... Je ne sais pas. J’ai l’impression qu’à l’extérieur les filles sont plus libérées. En terre hostile, on se défend. On n’a rien à prouver... » Mais aujourd’hui, les Varoises ont tout, ou presque, pour inverser cette tendance. Du moins quantative­ment. « On va essayer de s’appuyer sur le groupe victorieux de Dijon pour battre Besançon. Être au complet permet surtout de ne s’occuper que notre jeu. C’est un luxe qu’on ne pouvait plus se permettre... » Pourvu que ça dure !

 ?? (Photos Frank Muller, Dominique Leriche et Patrick Blanchard) ?? Il y aura du monde sur le parquet côté toulonnais ce soir.
(Photos Frank Muller, Dominique Leriche et Patrick Blanchard) Il y aura du monde sur le parquet côté toulonnais ce soir.

Newspapers in French

Newspapers from France