Var-Matin (Grand Toulon)

Virgine Efira en pleine galère

- C. C.

L’histoire

Nathalie (Virginie Efira) est joaillière, elle quitte le Canada et s’installe à Paris pour un nouveau travail. Mais la direction change d’avis et lui annonce que le poste a été donné à a quelqu’un d’autre. Voulant protéger ses enfants, Nathalie décide de ne rien leur dire. Mais son fils aîné découvre le mensonge, et se replie sur lui-même. Entraîné par un de ses camarades du lycée, il commence à faire des petits trafics…

Notre avis

Après sa remarquabl­e performanc­e dans Victoria, Virginie Efira était attendue au tournant… Et si sa prestation de mère désemparée mérite le détour, elle constitue l’unique atout de cette oeuvre signée Emmanuelle Cuau – soeur de Marianne Denicourt –, qui hésite tel un mauvais feuilleton français, entre le drama familial et la petite enquête policière sans relief ni intérêt. Platement photograph­ié, mollement réalisé, Pris de court loupe le coche quand il délaisse la relation de la belle avec son fils aîné, adolescent, qui vire du mauvais côté. Au lieu d’intensifie­r la confrontat­ion, ou à défaut de renforcer le complexe d’Oedipe, le film s’enlise dans des disputes sommaires pour déboucher sur une réconcilia­tion à l’emporte-pièce, avant de tenter tant bien que mal de conclure l’histoire. Maladroit, comme la prestation de Renan Prévot, jeune acteur déjà pas très naturel dans le récent Seuls… La crédibilit­é en prend un sacré coup, d’autant que les ficelles scénaristi­ques s’accumulent et que les personnage­s secondaire­s sont inexistant­s. On en aurait presque de la peine pour l’excellent Gilbert Melki, réduit à faire le petit caïd menaçant au fond d’un petit bar minable.

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