«Le Var, ça devient un désert»
Zidane, Cristiano Ronaldo, Marquinhos, Beckham, Henry, Stoitchkov, Kaka, mais aussi Papin, Zubizarreta, Shearer, Passarella, Valdano ou Koeman pour les anciens… Ginola contre la jeune équipe bulgare. Le capitanat de Bosman. Les premiers pas de Ribéry en équipe de France… Le Festival international Espoirs (ouvert uniquement aux joueurs de moins de 21 ans) a vu filer de nombreux destins. Et a empilé les soirées «à guichet fermé», selon le dirigeant du foot varois, qui regrette aussi le couac de la finale du «retour à Mayol», France - Maroc, en 2015. «Il y avait eu quelques débordements, au coup de sifflet final, explique Pierre Guibert. Ce n’était rien de violent, mais cela avait aussi donné raison à nos détracteurs…» La passion de la rade pour «son» festival est débordante. Créé en 1967 par un passionné de foot, Maurice Revello, alors membre du Sporting club de Toulon, le tournoi de la fédération internationale (Fifa) est devenu incontournable.
Un succès « made in Var »
La recette du succès «made in Var » ? Respecter à la lettre sa morale originelle: l’ouverture. Le challenge entre clubs européens accueillait ainsi les nations dès sa deuxième édition, en 1974. Il est notamment le premier à avoir ouvert les bras du haut niveau à la Chine, dès 1979. Sur le rectangle vert varois, le Festival, ces derniers temps co-organisé par le Racing FC, a également contribué au développement et la structuration des écoles de foot du secteur. «Le football varois, dont le niveau le plus haut est le championnat de France amateur (CFA, 4e division, Ndlr), n’a plus de locomotive, alors le haut niveau, on le côtoyait un peu avec le Festival. Aujourd’hui nous sommes pauvres de football professionnel. Ça devient un désert.»