«Un site chargé d’histoire devenu lieu d’expression artistique»
La jeune artiste-tatoueuse Aurélie s’est récemment installée à La Seyne pour ouvrir son salon. Pour elle, les chantiers représentent une époque révolue dont il reste un entrepôt, propice aux expressions artistiques en tout genre.
Que représentent les chantiers navals pour vous, qui êtes Seynoise depuis deux ans ? Je sais qu’ils sont là depuis des siècles, qu’ils ont servi à construire des bateaux de toutes sortes et ont fait vivre la ville à une période. Aujourd’hui, quand on passe devant l’Atelier mécanique, on s’imagine l’activité qu’il devait avoir dans ces immenses structures. Mais, elles ne représentent rien pour moi, je n’ai aucune accroche ou souvenirs avec cet espace.
Qu’en reste-t-il? On peut encore voir les portes des chantiers sur l’esplanade et l’Atelier mécanique. Mais il sert de squat pour certains, de canevas artistique pour d’autres. C’est un refuge pour les graffeurs, et ce pour le plus grand plaisir des photographes.
Qu’est-ce qu’il faudrait en faire selon vous ? J’ai entendu que l’Atelier mécanique allait être réaménagé pour accueillir un cinéma. Je trouve qu’il y a assez de centres commerciaux et de cinémas à proximité comme ça ! Le lieu est chargé d’histoire et il est devenu un lieu d’expression artistique. C’est dommage de ne pas continuer dans ce sens. J’y verrais bien un musée ou une galerie d’art pour les jeunes talents. Ce serait une belle manière de recycler ce lieu emblématique.