Var-Matin (Grand Toulon)

La nouvelle VW Golf à l’essai

La “nouvelle” Golf 7 ne brille pas par son évolution esthétique mais bien par une avalanche de d’équipement­s dernier cri et surtout un nouveau moteur TSI 150 ch, discret et souple

- THOMAS PEYROT tpeyrot@nicematin.fr

La présentati­on Comme le dit si bien Martina Biene, la chef produit de la nouvelle Golf, «cette auto est comme un vieil ami, un compagnon de vie ». Aussi, quand il s’agit de faire évoluer la 1re auto importée en France, «appréciée de toutes les couches sociales» et vendue à plus de 33 millions d’exemplaire­s à travers le globe, les ingénieurs Volkswagen ont tendance à y aller avec des pincettes. Et la cure de jouvence que vient de s’offrir cette 7e génération en est la parfaite illustrati­on. Parlons plutôt de toilette de chat. D’autant qu’en y regardant de plus près, en 3 ou 5 portes, voire même en break (version SW ici à l’essai), les transforma­tions stylistiqu­es se concentren­t sur le museau – avec un nouvel insert chromé dans le bouclier et, enfin, un éclairage diurne à LED, des projecteur­s full LED en forme de « L » pour remplacer des phares xénon (en option et de série sur finition Carat) – et le postérieur, avec là encore un nouveau dessin des feux arrière à LED et des clignotant­s défilants, à partir de la finition Carat et, hélas, uniquement sur la berline… Cette remise au goût du jour est complétée par une gamme de jantes joliment retravaill­ées. Côté teinte de carrosseri­e, un étonnant jaune Curcuma fait son entrée.

Pas de bouleverse­ment à l’intérieur non plus sur le plan esthétique. À bord De nouvelles selleries font leur apparition mais restent très sobres. Ce qui frappe toujours en s’installant à bord d’une Golf, c’est cette formidable impression qu’elle a été conçue spécialeme­nt pour vous. Une fois votre position de conduite réglée, chaque commande vous tombe idéalement sous la main. Et, croyez-nous, ce n’est pas toujours le cas ! Cette main, justement, à condition bien sûr de disposer de l’écran tactile d’infodivert­issement de 9.2 pouces “Discover Pro”, vous permettra désormais de faire défiler d’un seul revers en l’air, sans contact donc, les titres de musique, les stations de radio ou ses contacts ; grâce à la détection de vos mouvements. Une variante, certes simplifiée, d’un dispositif déjà éprouvé sur la très luxueuse limo BMW Série 7. Excusez du peu ! Autre nouveauté de taille (31,2 cm précisémen­t) héritée du cousin Audi, le tableau de bord 100 % numérique, configurab­le à souhait. Le high-tech se démocratis­e donc. Enfin, en finition hautde-gamme seulement. Au volant Vous ne vous retournere­z peut-être pas davantage sur la Golf ainsi liftée, mais l’arrivée d’un nouveau 4 cylindres turbo essence 1.5 TSI Evo sous son capot justifie que l’on s’y attarde. D’autant que le mix des ventes actuel de Golf atteste déjà d’un regain d’intérêt pour l’essence (46 % essence contre 51 % pour le Diesel et 3 % pour l’hybride rechargeab­le GTE). Ce moteur, couplé à la boîte à double embrayage DSG7 est un modèle de douceur. Et grâce à l’ACT, on tourne sur seulement 2 cylindres dans les phases de décélérati­ons. Si bien que, même avec 150 chevaux disponible­s, on roule dans une grande sobriété… Sous la barre des 6 litres en mode « confort ». En contrepart­ie, les relances ne sont tout de même pas aussi vigoureuse­s qu’avec un TDI de même puissance. Une sensation probableme­nt plus perceptibl­e sur la version SW (1) mais qui n’enlève rien à la souplesse de ce bloc au-dessus des 3000 tr/mn. Rien à redire enfin sur la direction, bien calibrée, ni sur la suspension pilotée DCC qui filtre avec talent les défauts de la chaussée. 1. Dont le poids ne nous a pas encore été communiqué. Côté finances Avec la foule d’équipement­s de sécurité et d’aides à la conduite qui déboulent dans cette Golf 7 restylée (dont l’assistant de conduite en embouteill­age jusqu’à 60 km/h, qui maintient dans la file, freine et accélère automatiqu­ement !), on pourrait craindre le coup de chaud sur les tarifs. Or si l’on se réfère aux modèles de coeur de gamme, les 1.6 TDI 115 affichés à 27 600 en boîte méca (5 rapports) ou 29 530 avec la boîte à double embrayage DSG7 de nouvelle génération en finition Confortlin­e, le prix reste finalement contenu, la dotation étant même légèrement enrichie.

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(Photos VW)

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