Var-Matin (Grand Toulon)

Germain : « Un parfum de Ligue des champions »

Le choc face au PSG, la concurrenc­e, ses ambitions personnell­es : l’attaquant de l’ASM dit tout

- FABIEN PIGALLE ET VINCENT MENICHINI

Soulever un trophée pour l’AS Monaco - treize ans après la dernière Coupe brandie par Ludovic Giuly - viendrait donner encore plus de relief à son histoire en rouge et blanc. À bientôt  ans (le  avril prochain), Valère Germain a rendez-vous avec sa première finale. Un moment savoureux qu’il appréhende sans stress. Calé face à la Grande Bleue, sur la terrasse du Meridien à Monaco, Germain s’est confié à Nice-Matin. Un discours frais, franc et ambitieux.

Comment prépare-t-on une finale ? C’était un peu particulie­r avec la trêve internatio­nale. Mardi, on a fait un  contre  avec des jeunes de la CFA. On est au complet depuis jeudi (hier, ndlr). En tout cas, on est habitué aux gros matches avec la Ligue des champions, ou les confrontat­ions contre Nice, Paris ou Lyon. Pour cette finale, il y a un parfum de Ligue des champions, d’autant que la veille on sera au Parc OL pour s’entraîner.

La formule “on prend ce match comme un autre”, est-elle valable ? Il faut se préparer normalemen­t pour ne pas se mettre de pression supplément­aire… Mais non, ce n’est pas un match comme un autre, celui-là (rires). Celui qui dit ça, il ment ! Si tu perds un match de championna­t, t’es très déçu, mais tu peux te rattraper la semaine d’après… Là, en finale, c’est rendez-vous l’année prochaine.

La Coupe de la Ligue est parfois critiquée. Pourtant, cette affiche contre le PSG est très alléchante, non ? Je suis pour la Coupe de la Ligue ! Ça rajoute des matches au calendrier, mais ce n’est pas non plus insurmonta­ble. Pour les clubs européens, ça fait une différence. Mais je pense que les autres sont contents d’avoir à jouer la Coupe de France et la Coupe de la Ligue. Quand on arrive en finale, on se dit : “Tant mieux qu’elle soit là cette Coupe de la Ligue !” Une belle affiche, un beau stade qui sera plein, c’est top!

Cette finale, c’est un prolongeme­nt de votre duel en Ligue  avec Paris... Oui, parce qu’il y a peu d’écart entre le PSG et nous, qu’on est aussi en lice en Coupe de France… Il pourrait y avoir beaucoup de finale Paris et Monaco cette saison, en effet.

Pensez-vous que le résultat aura une incidence sur l’issue du championna­t ? C’est ce qu’on entend sur les plateaux télé… Qu’un tel aura un avantage psychologi­que sur l’autre, etc. Honnêtemen­t, je ne sais pas. À mon avis, Paris a plus à perdre après l’éliminatio­n en Ligue des champions. C’est sûr que pour les Parisiens et leur staff, il vaut mieux gagner les trois trophées qui restent (sourires).

Vous êtes invaincus contre le PSG cette saison... Ça fait de Monaco le favori ? Non, non, c’est du - ! Certes, on a réussi de bons matches contre eux cette année. On avait respecté les consignes du coach et sorti deux matches pleins. L’équipe la plus prête sur le plan physique et mental l’emportera. Le Parc OL ça vous réussit ? J’avais marqué contre Lyon avec Nice la saison passée. En général, j’aime bien retourner dans les stades où j’ai marqué : le Vélodrome, Furiani. À Lyon, la saison dernière, ça ne s’était pas bien passé pour Monaco, mais tout sera oublié.

Jouer à Lyon, c’est un avantage ? Le Stade de France, ce n’est pas celui du PSG, mais il y aurait eu beaucoup de Parisiens… À Lyon, ce sera plus équilibré. J’espère qu’il y aura beaucoup de Monégasque­s et qu’on leur offrira le trophée. J’imagine les Lyonnais contents de recevoir. Ce serait bien qu’ils soient derrière nous ! (rires)

Justement, avez-vous l’impression de rassembler les foules cette année ? Je pense qu’on a une bonne cote ! Je ne sais pas trop comment l’expliquer… À Caen, le public nous a applaudis, à Guingamp aussi. Même les joueurs sur le terrain, on sent qu’ils ont de la sympathie envers nous. Ça nous booste. Il y a les supporters monégasque­s, mais aussi le public français derrière nous. Peut-être parce qu’on est jeune, on a l’air sympathiqu­e, on joue bien au foot, on met des buts, et voilà. Mais c’est vrai qu’on ressent ça. C’est bien.

Ressentez-vous de la crainte chez vos adversaire­s ? Oui, un peu plus. Des fois, on mène  ou - et sur le terrain les joueurs nous disent : “bon arrêtez, c’est bon, tranquille hein” (rires). Mais on a beau mener, on n’arrête pas d’attaquer. Et quand les remplaçant­s entrent, ils sont décisifs etc.

Paris a plus à perdre ”

 ?? (Photos Cyril Dodergny ?? Valère Germain devrait être associé à Kylian Mbappé sur le front de l’attaque monégasque, demain face au Paris Saint-Germain.
(Photos Cyril Dodergny Valère Germain devrait être associé à Kylian Mbappé sur le front de l’attaque monégasque, demain face au Paris Saint-Germain.

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