Var-Matin (Grand Toulon)

« On ne crache jamais sur un trophée »

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Quelles sont les forces de l’ASM ? Il y a une très bonne ambiance entre nous. C’est très important. On ne se prend vraiment pas la tête. Physiqueme­nt, ça tire peut-être un peu par moments, mais on a toujours cette envie d’aller de l’avant et d’en faire plus. On ne se fixe aucune limite.

Les dirigeants monégasque­s ont clairement affiché leur envie de gagner un trophée… On n’a pas plus de pression que ça au quotidien, mais c’est sûr que pour eux, ce serait l’occasion de valider le projet et le travail effectué depuis - ans. Alors oui, ce ne serait “que” la Coupe de la Ligue, mais ce serait au moins quelque chose.

Une belle histoire aussi pour ceux qui étaient là au départ en Ligue  : Raggi, Subasic, Dirar et vous ? Après, honnêtemen­t, le plus important des titres serait le championna­t. Mais après, on ne crache jamais sur un trophée ! Rentrer dans le palmarès du club, c’est très important. Je le répète : cette saison est magnifique, on joue bien on marque des buts… mais si au final il n’y a aucun titre, ce sera une saison comme les précédente­s où on se qualifie pour la Ligue des champions.

À travers ses messages sur les réseaux sociaux, on a le sentiment que Benjamin Mendy tire tout le monde derrière lui... C’est clair. Il a toujours le sourire. Avant les matchs, il parle beaucoup. Il motive les troupes. Il a encore quelques soucis avec les retards (sourires)... Mais on a appris à le connaître. Sur le terrain, il apporte tellement que c’est difficile de lui reprocher quelque chose. J’espère vraiment qu’il va rester encore quelques saisons à l’ASM. Leonardo Jardim a su adapter son management avec lui ? Attention, le coach le rappelle à l’ordre par moments et c’est normal. Mais du moment qu’il est performant sur le terrain...

Il y avait cinq Monégasque­s en équipe de France lors du dernier rassemblem­ent. Ça vous donne des idées ? Ça me fait dire que ce n’est pas inaccessib­le. Il y a du monde devant, mais quand vous êtes titulaire dans une équipe en tête de la Ligue  et en quart de finale de la Ligue des champions, vous y pensez forcément un peu. Ça viendra peut-être un jour... Il faudrait que je sois

un peu plus décisif.

Je ne pense pas être si loin des Bleus”

Ou mieux «sevendre»? Oui, aussi peut-être. Il va falloir que j’y songe, alors (il se marre). Plus sérieuseme­nt, je ne pense pas être si loin que ça, malgré tout. Être appelé en équipe de France, ça change une carrière.

Devriez-vous également devenir plus égoïste devant le but, par exemple ? Ce serait renier ma nature. En agissant de la sorte, je ne suis pas certain que le collectif se porterait mieux.

À Paris, tout le monde joue pour Edinson Cavani... Oui, c’est vrai. À Nice, c’était un peu pareil avec Hatem (Ben Arfa), mais j’avais pas mal de munitions. Alass’ (Plea) créait des brèches, les milieux jouaient souvent avec moi. Au final, j’ai mis quinze buts en Ligue , sans tirer un seul penalty. Si j’avais la chance de les tirer, mes statistiqu­es auraient fait un sacré bond. Quand tu arrives à vingt buts sur une saison en championna­t, les regards changent. Un jour, je les tirerai, j’espère (sourires).

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