Le psychiatre et écrivain Michel Pouquet nous a quittés
Quatre-vingt-neuf ans, regard pétillant et joyeux : un bel esprit nous a quittés. S’il parlait peu, Michel Pouquet écoutait, énonçant le mot juste, au bon moment. Des études à Santé Navale, à Bordeaux, sa ville natale, l’avaient conduit à exercer dans la marine, où le directeur de psychologie appliquée de la 3e Région maritime jusqu’en 1987 s’installa comme psychiatre-analyste civil au Mourillon, à Toulon où il résidait depuis 1972. Le Mot du psy, chronique qu’il tint régulièrement en 1970-1980 dans nos colonnes, remporta un succès légitime : l’homme éclairé savait parler simplement, dépoussiérer, établir une proximité avec le patient, le lecteur. Il voulait, avant tout, « rencontrer dans sa souffrance son drame, sa parole, un être de désir qui essaie de s’en sortir au mieux et pas seulement par des petites pilules ». D’autres écrits tout aussi passionnants suivirent : « Découvrir un enfant avec le psychanalyste », « Conduites pathologiques et Société », « L’adolescent et la psychologie » toujours très demandés, et enfin, chez Economica, « Dis-moi que tu m’aimes » ou « 30 préjugés démystifiés ». Une messe en son hommage sera célébrée demain à 9h30 en l’église Sainte-Thérèse du Pont-du-Suve, et sera suivie de l’inhumation au cimetière central. À son épouse, Anne de Gaullier des Bordes-Pouquet, leurs enfants, Florence, Christine, Claire, Christophe et Frédéric, notre titre adresse ses sincères condoléances.