Le festival de la mode sublime la Villa Noailles
« Personne avant vous n’a encore vu quoi que ce soit!» La directrice adjointe de la Villa Noailles, a prévenu, hier après-midi, les premiers visiteurs de leur chance. En effet, une quarantaine de Hyérois se sont inscrits en mairie pour assister à la visite des expositions 2017 avant même que le festival ne commence. «J’ai connu cette Villa Noailles en ruines il y a trente ans. J’ai un plaisir fou à la redécouvrir si animée », s’enthousiasme Sutton, retraitée hyéroise, originaire de Hongrie. « Quelle belle idée de faire vivre ce lieu qui était complètement abandonné jadis. »
«Jamais venue pour la mode»
Comme elle, des familles sont venues visiter l’exposition d’hommage à Jean Cocteau, ex-ami intime du couple Noailles. «On découvre des lettres de lui, des croquis uniques, on sent sa présence », ajoute Sutton. Dans les étages, le 32e festival de mode et photo livre ses premiers secrets : artistes exposés, historique du lieu, et surtout les silhouettes de la Maison Schiaparelli, alignées dans la Piscine. «C’est sublime!», remarque Sylvie. « J’avais découvert la Villa lors des journées du patrimoine puis au Midi festival. Mais je n’étais jamais venue pour la mode. J’aime ma ville et je découvre le festival avant le festival ! » Habitant sur les hauteurs de la cité, elle n’avait jamais poussé le pas à l’occasion du festival d’avril. « J’essaie d’obtenir une place pour assister au défilé des jeunes stylistes mais ce n’est pas facile ! Aujourd’hui (hier), j’ai posé une journée de repos dans mon entreprise pour suivre la visite. Je ne le regrette pas. » Tandis que la visite se poursuit dans les innombrables salles de Noailles, des « petites mains » du festival s’activent à régler les derniers détails avant l’inauguration, le soir même. La fourmilière s’anime et les lauréats, sélectionnés, passent en coup de vent dans les couloirs pour parfaire, dans leur espace personnalisé, leurs collections. Partout, le festival se met en place et les premiers invités arrivent. Les Hyérois anonymes se mêlent à ce joyeux tourbillon qui, durant quatre jours, ne faiblira pas.