L’écopont prend forme sur l’A
L’autoroute a été fermée deux nuits à Vidauban pour la mise en place de la structure métallique qui constitue le plateau de l’écopont, un ouvrage destiné à faciliter le déplacement de la faune
L’autoroute A8 entre l’échangeur du Muy et Le Cannetdes-Maures a été fermée dans les deux sens de circulation, les nuits du 24 et 25 avril, pour permettre la mise en place de la structure métallique qui constitue le plateau de l’écopont, long de 70 m et large de 15 m, qui enjambe celleci. Une étape importante de la construction, à la fois technique et très spectaculaire, qui a demandé des moyens humains et matériels très importants. Une grue de 1 400 tonnes a permis de positionner les deux morceaux du tablier de 120 tonnes chacun sur les béquilles qui servent de support, et sont implantés dans les talus de chaque côté des voies de circulation. Il faudra cependant attendre le début de l’été pour que toutes les tâches de génie civil sur l’écopont, fort de 330 tonnes de charpente métallique, soient achevées. Ensuite, la dernière étape consistera à réaliser les aménagements paysagers et écologiques, avec 1200 m2 de terrassement, 900 m3 de terre mise en place sur le tablier, l’installation de 175 m d’écrans bois pour l’isolation phonique et visuelle, 2 km de clôtures, et 1200 m2 de surface herbacée. La fin des travaux étant prévue pour décembre 2017.
Restaurer la continuité écologique
Cet ouvrage a fait l’objet d’études menées par Escota, en collaboration avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO), ce qui a permis de mettre en évidence le besoin de restauration de la continuité écologique interrompue par l’A8. Micael Gendrot, responsable de la LPO des Alpes-Maritimes, explique :
« Ce site va imiter la nature, il constitue l’une des solutions les plus efficaces pour répondre aux besoins de déplacement du plus grand nombre d’espèces animales, chevreuil, sanglier, renard, jusqu’à la petite faune batracien reptile, en passant par les chauves-souris. Il facilitera la circulation de la faune et les échanges biologiques pour permettre l’accomplissement des cycles de vie des espèces animales. Il fait partie d’une nouvelle génération d’écopont, qui prend en compte l’ensemble des composantes de la faune et du milieu naturel. Il est le fruit de l’évolution des techniques et des connaissances en matière de génie écologique et représente l’avenir des actuels passages aphones. »