« Nutri-score » un logo pour clarifier les valeurs nutritionnelles
Les distributeurs Intermarché, Leclerc et Auchan, ainsi que le groupe agroalimentaire Fleury Michon se sont engagés, hier, à afficher rapidement sur leurs produits le logo « Nutri-score », destiné à simplifier l’information sur la qualité nutritionnelle des aliments. Les quatre sociétés ont signé au ministère de la Santé une « charte d’engagement » avec le gouvernement, par laquelle ils promettent de mettre en place ce système d’information facultatif « sur l’ensemble des produits de leurs marques » ,a annoncé le ministère dans un communiqué. Chez Intermarché, le logo avec les cinq lettres A,B, C, D, E, assorties d’un dégradé de couleur allant du vert au rouge orangé devrait apparaître « dès le mois de juin » sur « les produits à marque propre » vendus sur son site internet, a précisé le distributeur dans un communiqué distinct. Il sera ensuite « étendu progressivement », « d’ici la fin de l’année », aux produits vendus en magasin. « L’enseigne a toujours été en faveur d’un étiquetage nutritionnel clair et accessible à tous. C’est pourquoi, elle soutient l’étiquetage plébiscité par la communauté scientifique et validé par les consommateurs », affirme Intermarché. Auchan se dit lui aussi « favorable à une information claire et efficace des consommateurs » et s’engage à « mettre en avant » le Nutri-Score, actant la « légère préférence des consommateurs » pour ce système. Le principe d’un étiquetage nutritionnel simplifié avait été décidé dans la loi Santé de janvier 2016, en application de la réglementation européenne. Facultatif pour les fabricants, il vise à inciter les Français à acheter moins de produits riches en gras, en sel et en sucre.
L’UE doit se prononcer sur la conformité
Marisol Touraine avait annoncé en mars le choix du logo Nutri-score, après un test en supermarchés ayant comparé l’efficacité de quatre systèmes. L’arrêté qui fixe le cahier des charges de cet étiquetage a été notifié à la Commission européenne, qui doit se prononcer d’ici fin juillet sur sa conformité à la réglementation de l’UE. Les quatre entreprises signataires ont choisi de s’engager « sans attendre les résultats » de cette notification, souligne le ministère. « D’autres ont fait part de leur intention de s’engager prochainement », ajoute-t-il, sans plus de précisions. « Afin de poursuivre de façon efficace ce projet ambitieux nous attendons d’avoir la confirmation de la conformité réglementaire des systèmes par les autorités européennes », a pour sa part indiqué la Fédération du commerce et de la distribution (FCD).