Var-Matin (Grand Toulon)

La positive attitude

A deux journées du terme de la phase préliminai­re, et avant ce match décisif pour la 4e place, Richard Cockerill n’a plus grand-chose à dire. Il est juste concentré sur l’objectif

- PHILIPPE BERSIA

Ace stade, de la saison, plus rien ne sert de parler, car seul les actes compteront et vont déterminer le niveau de réussite ou d’échec de la cuvée 20162017. Mais il faut bien assurer le job et donner un peu de grain à moudre aux journalist­es et accessoire­ment à leurs lecteurs en attendant la suite... A l’avantveill­e d’aller disputer à Bordeaux, une rencontre décisive quant à l’attributio­n de la 4e place synonyme de barrage à domicile, Richard Cockerill s’est donc fendu d’une nouvelle conférence de presse, inutile : «On sait ce qu’on a à faire, c’est compliqué mais on a bien travaillé. On a de bons joueurs, il faut croire en nous, rester positif .... » Voilà en substance ce que s’est évertué à répéter en boucle le manager anglais, un petit quart d’heure durant... Et qui pourrait lui en vouloir de nous servir cette langue de bois qui protège?

Réveiller les conscience­s

Pas question évidemment de semer encore un peu plus le doute, ou même d’altérer la confiance renaissant­e en mettant l’accent sur les problèmes persistant­s du groupe. Le départ de Mike Ford a au moins eu le mérite de réveiller les conscience­s toulonnais­es, ce qui s’est traduit par deux victoires essentiell­es face à Toulouse et Castres. Il suffit maintenant d’enchaîner sur ce tempo et de tout faire pour pousser le bouchon de la saison un peu plus loin... Comme le reconnaît Cockerill, «ce sera compliqué» mais c’est aussi un challenge assez intéressan­t pour que tout le monde se sublime... Avant de recevoir Pau le 6 mai à Mayol pour conclure la phase préliminai­re, le RCT va donc tenter une ultime fois de gagner loin de ses bases, ce coup-ci à Bordeaux pour préserver presqu’à coup sûr sa quatrième place. Si l’on excepte la victoire chez les Sharks en coupe d’Europe, cela ne lui est tout simplement plus arrivé depuis le 11 septembre en championna­t. C’était à Toulouse et sous l’ère Dominguez ! Pourquoi dans ces conditions parviendra­it-il cette fois à atteindre son objectif ? Parce que cette fois, il est quasiment dos au mur et qu’un seul point de bonus défensif, s’il ne serait pas forcément rédhibitoi­re, ne le préservera­it pas de deux victoires du Racing ou de Castres, les deux seuls à pouvoir encore prétendre à la 4e place avec le RCT. Ce match n’est donc pas à proprement parler une rencontre éliminatoi­re mais il en aura déjà un peu la saveur... «Toute la semaine, on s’est dit et répété qu’il fallait gagner» confirme le jeune demi d’ouverture Anthony Belleau qui poursuit son apprentiss­age avec une belle constance.

«On n’a jamais rien lâché»

«Il y a eu des hauts, des bas mais on n’a jamais rien lâché. 4es à deux journées de la fin, on se doit vraiment de ramener la victoire pour accrocher le barrage à la maison. A nous de faire le travail...» a expliqué le jeune homme, lui aussi inspiré par la positive attitude de Richard Cockerill mais aussi de Matt Giteau : «Matt a déjà ramené le plaisir de jouer, de s’envoyer à fond et de prendre des ballons à pleine vitesse... Il veut juste qu’on fasse des choses simples mais qu’on les fasse à fond et en prenant du plaisir...» résume Belleau qui sait par ailleurs que, demain, Bordeaux sera à peu près dans les mêmes dispositio­ns d’esprit. L’UBB, ragaillard­ie par sa récente victoire à Brive, sera en effet elle aussi dans l’obligation de gagner sur sa pelouse pour espérer raccrocher in extremis la 5e ou 6e place. Voilà qui promet !

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(Photo Laurent Martinat) À défaut de pouvoir transcende­r le jeu Toulonnais si tard dans la saison, le manager anglais l’a déjà simplifié... Et il veut croire que cela suffira...

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