Var-Matin (Grand Toulon)

Saulekalek­a, coqueluche seynoise

Auteur de deux essais magnifique­s dimanche contre Strasbourg, l’ailier fidjien a eu droit à une véritable ovation à sa sortie du terrain. Portrait d’un joueur pas tout à fait comme les autres

- SÉBASTIEN BOTTASSO

Si les supporters de l’Union Sportive Seynoise sont les premiers à militer pour avoir une équipe fanion avec une forte identité locale (ou du moins avec des joueurs issus de l’agglomérat­ion), ils ont fait une entorse à leur principe depuis l’arrivée des deux Fidjiens Ramoka et Saulekalek­a. Deux garçons aussi discrets que charmants, parfaiteme­nt intégrés dans la vie du groupe et du club, à l’image de leur popularité au sein de l’école de rugby et même auprès des vieux crampons que sont les Charly Boys avec lesquels ils s’entraînent « à toucher » le mardi soir. Jonah Saulekalek­a (1,94m, 112 kg) a même eu droit à une ovation exceptionn­elle lors de sa sortie du terrain dimanche face à Strasbourg (victoire 41-11 des Seynois). Auteurs de deux essais magnifique­s, dont un de plus de 60 mètres en humiliant pas moins de quatre défenseurs, l’ailier âgé de 24 ans seulement a mis Marquet à ses pieds. Hormis les adieux de Camille Traversa, Gérald Orsoni ou Marc de Rougemont, nous n’avions jamais vu le stade Marquet rendre un tel hommage à un joueur. Un faux-lent qui adore jouer aux auto-tamponneus­es, à l’image de Josua Tuisova au RCT, toutes proportion­s gardées…

Va-t-il prolonger l’aventure ?

« Il a des qualités offensives au-dessus de la moyenne, acquiesce son entraîneur Manu Boutet. D’autant qu’il marque souvent des essais décisifs. Il a en plus bien progressé dans le secteur défensif. Maintenant est-il capable de mettre l’intensité nécessaire sur tout un match et sur toute une saison ? C’est là où il doit encore progresser en faisant encore plus d’efforts dans tout ce qu’il entreprend, surtout s’il souhaite un jour évoluer à un niveau supérieur ». Pour l’heure, son envie et celle du trois-quart centre Ramoka (23 ans) avec lequel il cohabite dans le centre-ville seynois, est de continuer l’aventure sous le maillot « rouge et bleu ». Les entraîneur­s le souhaitent également. Il ne reste plus qu’à leur agent et au président Guillaume Capobianco de trouver un terrain d’entente. Les supporters et leurs coéquipier­s piaffent aussi d’impatience avant de savoir s’ils seront prolongés. Car si nul n’est irremplaça­ble, il faut bien avouer qu’il sera (très) difficile de compenser leur éventuel départ.

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