Var-Matin (Grand Toulon)

Quand Slaveyes enflamme l’Hélice

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« Allez Toulon ! Foutez-moi le bordeeeeee­l !!!! » La réponse du public à cette injonction de Tony Amato est presque instantané­e. Le malheureux s’étant aventuré un peu trop près de la scène où se déchaînent les quatre membres du groupe toulonnais Slaveyes se retrouve au milieu d’un pogo général. Ouille !

Terrible

Enfin, rassurez-vous, rien de bien violent. Juste une petite danse où les aficionado­s de métal et de hard rock sautent à pieds joints et se bousculent gaiement… Les spots balayent scène et salle de leurs lumières tour à tour rouges, bleues, vertes. Les doigts virtuoses font hurler les guitares. Les dreadlocks du chanteur Tony Amato voltigent dans l’air enfumé tandis que sa voix éraillée enflamme les oreilles des quelques 150 personnes venues placer leur samedi soir sous le signe du métal made in Toulon. Il est un peu plus de 22 h, en ce samedi 29 avril. Deux mamies, gilet de laine et petites lunettes en écaille, longent la scène. « Ce n’est pas trop notre style de musique, mais on est venues voir notre petit, c’est un des guitariste­s ! », sourient-elles. Assise sur un des murets qui longent la salle de concert l’Hélice, sur le boulevard Victor Agostini, Anaïs Ingra, 24 ans, s’en grille une petite. Histoire de se remettre de ses émotions. « Ça défoule. Et Slaveyes, c’était terrible ! », lâche la jeune Toulonnais­e, veste et jeans noirs. Matthieu Phung, son compagnon de concert, acquiesce. Slaveyes, il y a déjà quelque temps qu’il les suit. «Je les ai découverts l’an dernier, à la fête de la Musique de La Garde», glisse le métalleux.

Un CD en 

C’est que les quatre compères du groupe, quand ils ne répètent pas dans leur chambre froide hyéroise aménagée en studio, mettent le feu aux salles de concerts de l’aire toulonnais­e depuis 2012. « Je ne saurai pas vraiment classifier notre style, mais on est influencé par des groupes comme Meshuggah ou Gojira », lance Alexis Barale, le batteur. Avec dix titres au compteur, Slaveyes doit sortir un CD courant 2018. Première étape avant d’aller incendier les autres scènes de France...

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C’est la troisième fois que Slaveyes met l’Hélice on fire.

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