Lyon tombe de haut
L’Olympique lyonnais a hypothéqué ses chances de disputer la première finale européenne de son histoire, surclassé par la fougue de l’Ajax Amsterdam (4-1) hier aux Pays-Bas
Dépassés en défense et brouillons, les hommes de Bruno Genesio ont balbutié leur football, et étalé les défaillances qui les plombent depuis le début de la saison. Sans plusieurs parades d’Anthony Lopes dans les cages, l’écart aurait été bien plus lourd. Éjectés du podium de Ligue 1, les Lyonnais avaient misé gros sur l’Europe pour sauver leur saison. C’est aujourd’hui très compromis .... Dans huit jours au Parc OL, les Gones devront l’emporter au moins 3-0 pour voir la finale. Mais qui ose imaginer tel scénario, au vu de celui d’hier ? Ils pourront certes compter sur leur meilleur buteur, Alexandre Lacazette, diminué aux Pays-Bas, mais devront élever leur niveau de plusieurs crans. Car la formation néerlandaise a surclassé celle de Lyon, qui n’a fait bonne figure qu’en début de match. Invaincu chez lui en C3, l’Ajax a signé un match à son image, plein de jeunesse et sans complexe. L’ouverture du score de la tête de Bertrand Traoré (25e), à la réception d’un coup-franc d’Hakim Ziyech, sur la première occasion de l’Ajax, a donné le tempo du match. Lyon prenait l’eau moins de dix minutes plus tard (34e) quand Traoré, encore lui, servait magnifiquement Kasper Dolberg, au sein d’une défense de l’OL statique, pour s’en aller tranquillement faire 2-0. La faute, en grande partie, à Mouctar Diakhaby, complètement absent dans son duel avec Traoré, et au gardien Anthony Lopes, coupable sur ce but d’une relance hasardeuse. Après une timide réaction par Fekir à la 42e, Lyon passait proche de la correctionnelle quand Amin Younes se présentait seul (43e) devant Anthony Lopes, auteur d’un exploit pour éviter aux siens le 3-0. Mais le portier rhodanien n’avait fait que reporter l’échéance. Car à la 49e, il était pris à contre-pied par un envoi du même Younes. L’ArenA, bientôt rebaptisé stade Johan Cruyff, pouvait exulter, jusqu’au but de Valbuena (66e) qui jetait un froid dans l’enceinte comble. Un stade que Bertrand Traoré
se chargeait de réchauffer à nouveau, quelques instants plus tard en inscrivant le 4-1 (71e).