Var-Matin (Grand Toulon)

Peintre aquarellis­te toulonnais, Jean Falcucci a posé le pinceau

- SO. B.

Son pinceau a donné vie et couleurs aux chapelles du Var, qu’il a peintes pendant des années. L’aquarellis­te et paysagiste Jean Falcucci est décédé le 14 mai dernier, à l’âge de 86 ans, à Toulon – la ville qui l’avait vu naître. S’il a longuement représenté sa ville, le port, le littoral méditerran­éen, Jean Falcucci avait une prédilecti­on pour les chapelles, églises romanes et cathédrale­s gothiques de toute la France. « Ma passion du dessin et de l’aquarelle me permet de rendre hommage aux édifices religieux du MoyenÂge », écrivait-il en préface de l’un des ouvrages qu’il leur consacrait. Il y voyait « la réussite de l’harmonie, la beauté, la prouesse technique ». Ses peintures, fines et aériennes, insufflent le calme et la sérénité.

« De l’eau, de l’eau ! »

Professeur de dessin et d’aquarelle à Toulon, il disait à ses élèves, comme un leitmotiv : « De l’eau, mettez de l’eau ! C’est le secret de l’aquarelle ! » Lui-même parlait ainsi de sa peinture, lors d’une exposition à la Tour carrée de Sainte-Maxime en 2002 : «Ces aquarelles sont réalisées avec beaucoup d’eau. C’est une technique que j’ai énormément travaillée et qui ne pardonne aucune faiblesse. Ce n’est pas toujours évident d’acquérir le bon geste. » Des lavis, des aquarelles, Jean Falcucci en a composé des milliers tout au long de sa vie, pendant laquelle il a sillonné le pays à bord de sa 2 CV verte. Toujours aux côtés de sa femme Denyse, qui est décédée le 11 janvier dernier. Grand-prix de la ville de Toulon et de SainteMaxi­me, Jean Falcucci a exposé ses oeuvres à Lyon, Marseille, Paris, en Allemagne et jusqu’au Japon. Sa dernière exposition fut organisée à La Garde, pendant les journées du patrimoine en septembre 2015. Forme de révérence pour celui qui voulait « conserver ce qu’il y a de beau dans notre passé ». Cérémonie ce vendredi à 15 h, en l’église Saint-Jean-Bosco à Toulon, suivie de l’inhumation au cimetière central.

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(Photo Luc Boutria) Jean Falcucci à Sainte-maxime, où il était souvent reçu pour ses exposition­s. Ici, en .

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