Heureusement, Nadal
Roger Federer, Serena Williams et Maria Sharapova n’y seront pas... Mais il y aura Rafael Nadal dont la quête d’une ‘‘Decima’’ s’annonce comme le blockbuster de Roland-Garros (28 mai - 11 juin), encore alléchant malgré les absences de taille. Après l’annonce de la grossesse de Serena Williams le 20 avril, le tournoi du Grand Chelem a perdu deux de ses autres têtes d’affiche en début de semaine. Federer a officialisé lundi son forfait afin de se préserver pour Wimbledon (3 -16 juillet) et Sharapova, pas assez bien classée pour y participer après sa suspension de quinze mois pour dopage, s’est vu refuser une invitation de la part des organisateurs le lendemain.
Rosset : « Pas une édition au rabais »
« On a forcément envie de voir les meilleurs. Mais il y aura de toute façon un beau vainqueur et une belle lauréate... Et dans vingt ans, on aura oublié. Ce ne sera pas une édition au rabais », estime pour sa part l’ancien joueur helvète Marc Rosset, consultant pour la Radio télévision suisse (RTS). Pour Arnaud Boetsch, lauréat de la Coupe Davis en 1991 et 1996 avec la France, « tous les ingrédients sont réunis pour que ce soit au top ». D’autres interrogations vont doper l’intérêt des amateurs de tennis selon Rosset : « Novak Djokovic et Andy Murray, en proie au doute, se relèveront-ils ? Stan (Wawrinka) peut-il le gagner une deuxième fois ? Les jeunes qui émergent comme (Alexander) Zverev ou Dominic (Thiem) vont-ils se sublimer ? » Boetsch renchérit : « Il faut que la nouvelle génération gagne de grands tournois, pour que les gens commencent à s’habituer à eux. » « Il peut y avoir une grande surprise même si Nadal est favori », considère l’ex-N.1 français, classé 12e mondiale en 1996. Le dernier ingrédient pour un cocktail réussi repose sur une performance d’un Français qui irait loin dans le tournoi. « La finale idéale ce serait Nadal contre Lucas Pouille, le meilleur joueur sur terre battue opposé à un espoir, Français qui plus est », estime pour sa part le sociologue du sport Bertrand Pulman.