De la suite dans les idées
Après la claque reçue en demie, les Raphaëlois ont su relever la tête. Battus d’un but aux penalties (32-31) lors de la petite finale, ils repartent bons derniers mais avec de l’expérience
Il paraît que les grands rendezvous se jouent parfois sur de tout petits détails. Eh bien le week-end dernier, celui à première vue totalement anodin du simple choix d’un hôtel semble avoir été finalement lourd de conséquences. Posé à quelques kilomètres du centre de Göppingen et de cette EWS Arena dans laquelle s’est disputé le Final Four de la coupe EHF, l’établissement occupé pendant trois à quatre jours par les Raphaëlois était pourtant confortable. Son personnel, aux petits soins, s’est montré plutôt charmant et, en un mot, on s’y sentait bien. Mais pour peu que l’on soit un minimum superstitieux, on ne peut s’empêcher de penser que c’était malgré tout l’hôtel à ne pas choisir. Car samedi soir, le « Seminaris Hôtel » était occupé par les deux grands perdants de la première journée du Final Four, le SRVHB et Magdebourg. Deux clubs qui en plus de partager l’amertume d’une élimination en demi-finale de coupe EHF ont donc aussi partagé le gîte. Mais puisqu’il restait quand même une petite finale à jouer le dimanche, la question consistait hier à savoir quel pensionnaire de cet « hôtel de la poisse » allait finir par enfin remporter un match ce week-end. Et les départs à seulement quelques minutes d’intervalle des bus des deux équipes en direction de l’EWS Arena donnaient une première tendance. Ces deux équipes, déjà voisines de chambrées, ne se quitteraient décidément plus d’une semelle. Tant et si bien d’ailleurs que c’est l’épreuve des tirs au but qui a dû les départager, à l’issue d’une partie serrée et d’une égalisation de Dani Sarmiento (27-27) sur la sirène.
« On a fait honneur à Saint-Raphaël »
Avant cela, il a quand même fallu batailler en début de seconde période pour recoller au score après que Magdebourg ait creusé un écart de cinq buts. Une remontée que l’on n’imaginait pas vraiment quand, à 17-22, le gardien allemand repoussait un jet de sept mètres de Dani Sarmiento. Mais en supériorité numérique, le SRVHB enchaînait avec Vigneron et Caucheteux (19-22, 48e). Puis, Popescu sortait son onzième et douzième arrêt en moins d’une minute, Vigneron signait sa troisième réalisation, Caucheteux sa seconde et en à peine dix minutes les Raphaëlois passaient d’un retard de cinq buts à unedéficit d’une petite unité (21-22, 50 ). Sarmiento remettait enfin, les deux équipes à égalité (22-22, 52e), une première fois, puis une seconde sur la sirène (27-27, 60e). La suite est celle d’une histoire qui est malheureusement trop souvent la même, avec l’échec presque inéluctable du meilleur buteur d’un match sur l’épreuve des penalties. Alors presque sans surprise, c’est Sarmiento qui a buté sur le gardien... Reste aujourd’hui l’idée d’avoir su relever la tête. D’avoir fait « honneur au handball et à Saint-Raphaël », comme l’expliquait Joël Da Silva avant de regagner cet hôtel de la poisse. Un hôtel dont toutes les chambres n’offraient manifestement pas des vues sur la défaite puisque Magdebourg a donc quand même fini par gagner un match. Alors disons que c’est peut-être juste la réception qui n’a pas fourni les bonnes clés aux Raphaëlois. Une chose est sûre, ils reviendront sans aucun doute dans un Final Four. Mais certainement pas dans les suites du Seminaris.