Var-Matin (Grand Toulon)

CRÉATEURS DE GÉNIE

Ils sont repartis bredouille

- par SACHA MONTAGUT

À l’occasion du 70e anniversai­re du Festival, nous revenons chaque jour sur les moments clés de son histoire. Aujourd’hui, nous vous présentons les portraits de cinq « acteurs » majeurs du cinéma oubliés des récompense­s cannoises.

JAMES GRAY, TROP CLIVANT ?

James Gray est ce que l’on pourrait appeler un réalisateu­r clivant. Malgré l’admiration du public français et des cinéphiles du monde entier, le réalisateu­r américain est abonné aux désillusio­ns cannoises. Quatre films au fort succès d’estime et commercial, mais tous boudés par le jury. Jusqu’à quand pourront-ils continuer à l’ignorer ?

ALAIN DELON, TROP BEAU ?

Le Guépard, Monsieur Klein, Nouvelle Vague ou encore Le Retour de Casanova. Le point commun de tous ces films ? Ils comptent dans leur rang un monstre sacré du cinéma français en la personne d’Alain Delon (ci-dessus avec Romy Schneider). Mais pour combien de prix remporté ? Absolument aucun. Une explicatio­n Messieurs les jurys ? À moins que son succès auprès de la gente féminine dérange un jury souvent très masculin...

JEAN-PAUL BELMONDO, TROP « TOUT » ?

Comme son grand ami Alain Delon, Jean-Paul Belmondo sera à tout jamais un perdant magnifique du Festival. Un comble pour un des acteurs les plus aimé du public français. Mais Bebel pourra cependant se consoler en 2011 avec une Palme d’or honorifiqu­e pour l’ensemble de sa carrière. Un mal pour un bien.

ALFRED HITCHCOCK, TROP BON ?

Celui que l’on surnomme, à juste titre, le maître du suspense n’a jamais été couronné par le Festival de Cannes. Malgré son immense carrière derrière la caméra et pas moins de six films présentés sur la Croisette, dont le cultissime

Les Oiseaux qui avait fait pourtant forte impression sur les festivalie­rs, le réalisateu­r anglais est toujours reparti bredouille de la Côte d’Azur. Une hérésie.

ARNAUD DESPLECHIN, TROP FRANÇAIS ?

Véritable abonné du Festival, même si les sélectionn­eurs réfutent l’étiquette, le cinéaste français est toujours – à ce jour – un oublié des remises de prix. Et ce malgré quatre films en compétitio­n présentés entre 1992 et 2008 dont l’excellent Rois et Reine en 2005. Allez Arnaud, tu l’auras la cinquième fois. Mais pas cette année, puisque ton film d’ouverture a été présenté... hors compétitio­n !

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aux éditions Gilletta) Cannes film festival (Photo Universal/Sipa, extraite du livre
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