Var-Matin (Grand Toulon)

Tous en scène sauf un

- Le billet de Philippe Bouvard

Comme dans les meilleures pièces de Feydeau, le dernier acte de la comédie démocratiq­ue, dont les répétition­s recommence­nt aujourd’hui avant les deux représenta­tions du  et du  juin, promet d’être le plus complexe et le plus fertile en surprises. D’abord, le personnage principal des deux premiers actes, qui tire toujours les ficelles en coulisses, est devenu un rôle muet auquel reviendra seulement le mot de la fin. Ensuite, plus question de ménager ses amis et de maltraiter ses adversaire­s puisque c’est l’attitude inverse qui prévaut. Enfin, les jolis coeurs, qui se disputaien­t les faveurs de la belle Marianne avant qu’elle ne s’éprenne d’Emmanuel, sont réfugiés dans des palais nationaux ou ont réintégré la société civile. Une demi-douzaine d’entre eux, dont Bruno Le Maire (le vaincu qui ne cesse de se glisser parmi les vainqueurs), risque de devoir plier bagages si les électeurs se montrent moins indulgents que le nouveau chef de l’État. Un ultime rebondisse­ment pourrait de surcroît aboutir à ce que tous les séducteurs, blâmés par le suffrage universel, rentrent chez eux. A la seule exception du mari que s’est donné Marianne pour cinq ans, mais qui devrait accepter d’être trompé par des don Juan plus âgés que lui. Il se vengerait alors en signant des ordonnance­s, qui sont au . ce que la confiture de fraises est à la marmelade de rhubarbe : aussi molle mais les pépins en plus.

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