Richard Ferrand exclut de démissionner
Le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand a exclu de démissionner, hier, après l’affaire immobilière révélée par le Canard enchaîné, premier accroc au quinquennat Macron au moment où le gouvernement prépare son projet de loi sur la moralisation de la vie publique. En déplacement dans le Finistère, le ministre et député ex-socialiste, candidat à sa propre succession et proche d’Emmanuel Macron, a assuré que « pas une seconde » il n’a pensé démissionner. « On démissionne quand on est coupable de quelque chose. Je ne suis coupable de rien ni sur le plan légal, ni sur le plan moral », a-t-il dit à Huelgoat, propos diffusés par BFMTV. Les faits, selon l’hebdomadaire satirique, remontent à 2011 : les Mutuelles de Bretagne, dont M. Ferrand, pas encore député à ce moment-là, était le directeur général, avaient alors souhaité louer des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un centre de soins et choisi, entre trois propositions, celle d’une société immobilière appartenant à la compagne du ministre. Un autre volet concerne l’embauche par Richard Ferrand de son fils quelques mois comme collaborateur parlementaire. Le parti LR a annoncé mercredi son intention de saisir le Parquet national financier pour qu’il ouvre une enquête sur la transaction immobilière. Mais, selon une source proche du dossier, « les faits évoqués à ce stade n’entrent pas dans le champ de compétence du PNF ».