Var-Matin (Grand Toulon)

Ioniq : Hyundai défie Toyota

Dans le marché des berlines hybrides où Toyota règne en maître, Hyundai réplique avec une Ioniq plus qu’honnête, aux performanc­es presque similaires, au prix très inférieur et à la garantie étendue.

- MICHEL HOLTZ / SOPRESS

Son look

La nouvelle Ioniq du Coréen ne cache pas sa cible : la Toyota Prius. Les designs des deux voitures ont pas mal de traits communs, tout particuliè­rement à l’arrière. Leur hayon très horizontal, les doubles vitres et le petit becquet sont quasi identiques et l’ensemble contribue aux bonnes performanc­es aérodynami­ques des deux autos, qui revendique­nt le même Cx de 0,24. Par rapport à la Toyota, le profil et l’avant de la Hyundai se montrent tout de même plus consensuel. Pourtant, là ou le Japonais livre un dessin exubérant à l’avant et de profil, Hyundai calme le jeu et adoucit les lignes de sa première hybride. Sa face avant est proche des autres autos de la marque, malgré un agrandisse­ment démesuré de la calandre, souligné de chaque côté par des feux acérés et de fausses entrées d’air censées rafraichir un moteur qui n’en a nul besoin.

À bord

L’habitacle est sobre, lui aussi, et de bon goût, en évitant un futurisme excessif. La qualité perçue est favorable sur la partie haute de la planche de bord, un peu moins en bas, avec des plastiques peu flatteurs. Quant aux passagers arrière, ils se sentiront un peu confinés à cause d’une ceinture de caisse haute, tandis que le pavillon très incliné gênera les plus grands. La rançon d’une ligne qui privilégie l’aérodynami­sme… Les bagages de tout le monde se logeront en revanche sans problème dans le grand coffre (414 litres). Si celui-ci manque de hauteur, il se rattrape avec une profondeur généreuse. Le conducteur appréciera, pour sa part, des commandes simples, bien placées et ergonomiqu­es. Enfin, les équipement­s sont au rendez-vous du high-tech.

Au volant

Côté moteur, la Ioniq allie un bloc essence de 1.6 l à un moteur électrique. Ensemble, ils délivrent 141 ch, largement suffisants pour emmener la berline de 4,47 m et 1 370 kg. Cette mécanique est associée à une boîte à double embrayage, plus confortabl­e à l’usage que la transmissi­on à variation continue d’une Prius. En consommati­on, difficile, évidemment, d’approcher les 3,4 l/100 km revendiqué­s. Cependant, il est assez facile de rester sous la barre des 5 l/100 km, même en conduite dynamique. Sauf qu’une conduite de ce type n’est pas l’apanage des acheteurs d’hybrides, qui misent surtout sur le silence et la sérénité. Un silence que la mécanique de cette Hyundai, capable de rouler quelques kilomètres en tout électrique, leur offre. Un silence décuplé avec l’arrivée d’une version 100% électrique (à partir de 35 850 euros, moins 6 000 euros de bonus) et, prochainem­ent, d’une hybride rechargeab­le.

Côté finances

En attendant, la sérénité est déjà au rendez-vous de ceux qui voudront signer un bon de commande, à un tarif inférieur de 4 400 euros à celui de la Prius en entrée de gamme, même si l’équipement n’est pas aussi fourni. En retirant 750 euros de bonus et en ajoutant 5 ans de garantie (kilométrag­e illimité) pour la voiture, et 8 ans ou 200 000 km pour la batterie, on obtient peut être l’équation gagnante de l’auto écolo.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France