Les comprimés d’iode au coeur du débat
La population était conviée, par la municipalité en collaboration avec la Commission locale d’information (CLI) de Cadarache, à un débat participatif portant sur la campagne de distribution de comprimés d’iode. Sept communes sont dans le
(1) périmètre du Plan particulier d’intervention du CEA Cadarache, soit 5 km autour du centre. Cette zone a été définie par l’Etat comme étant l’espace où il faudrait le plus rapidement intervenir en cas d’accident sur un réacteur nucléaire et de rejet dans l’atmosphère d’iodes radioactifs. Un risque sanitaire pour la population d’où la distribution de comprimés d’iode dans les familles. Si Cadarache a ouvert ses portes en 1963, c’est seulement dans les années quatre-vingtdix que cette distribution de comprimés a débuté, suite à une prise de conscience de la part des scientifiques et responsables du CEA quant aux rejets d’iodes radioactifs dans l’atmosphère.
Un bon de retrait
Le Dr Aubrun et le pharmacien de la commune, M. Bretonnière ont répondu le plus précisément possible aux questions posées par la nombreuse assistance. Elles ont porté sur l’utilité de ces comprimés d’iode, qui – sous forme d’iodure de potassium – saturent la thyroïde en iode stable et évitent la fixation d’iodes radioactifs. Il a bien été précisé que l’iodure de potassium est un médicament. L’Etat a la responsabilité de donner les ordres aux différents acteurs. Et ce n’est qu’en cas d’accident qu’il faudrait les ingérer. Tous les habitants des communes concernées ont reçu un courrier explicatif et un bon de retrait à présenter à la pharmacie. Les intervenants, Maïté Noé, adjointe à la sécurité de la commune et responsable à la CLI, Guy Brunel, responsable de la communication au CEA, et certains représentants de la CLI ont donné tous les renseignements nécessaires à la bonne compréhension des consignes de sécurité. Le cas échéant, le maire de la commune serait en relation constante avec la préfecture pour gérer la situation : confinement dans les habitations, les écoles (ne pas aller chercher les enfants qui sont sous contrôle), lieux de travail…
Une sonnerie spéciale
« Vous ne seriez jamais seuls dans les communes», a précisé, Maïté Noé. Guy Brunel a rappelé qu’une sonnerie spéciale retentirait en cas d’accident et les médias relairaient spontanément les actions à entreprendre. Le maire, Claude Cheilan, a souligné que des exercices sont régulièrement menés à bien pour faire face à un éventuel accident. 1. Vinon, Rians, Saint-Paul-lès-Durance, Beaumont en Pertuis, Corbières, Jouques et Ginasservis.