Comment Suez s’engage pour protéger le littoral Grand angle
Dans le cadre de la Journée mondiale des Océans, le groupe Suez avait rendezvous sur le littoral méditerranéen où il développe des actions de préservation du littoral
La ville de Marseille a massivement investi dans la préservation du littoral ces dernières années. Le groupe Suez, qui développe des solutions concrètes permettant de préserver la ressource en eau sur tous les continents, était présent dans la cité phocéenne à l’occasion de la Journée Mondiale des Océans le 8 juin. Les collectivités du Var et des Alpes Maritimes, soucieuses de l’attractivité de leur espace littoral, ont eu tendance à accroître la commande publique pour protéger le milieu naturel. Avec des technologies innovantes, Suez accompagne leur engagement. Le directeur régional de Suez, Hervé Madiec nous explique comment. Comment s’opèrent les choix des missions de préservation que vous conduisez ? Ce sont les collectivités qui lancent des marchés publics auxquels nous répondons. Par exemple, pour l’eau de la rivière qui va arriver sur le littoral, on veut qu’à certains points très particuliers, on puisse contribuer à renforcer la biodiversité. Un marché est alors lancé, soit sous la forme de délégation de service public, soit sous la forme de prestation de service, auxquels nous répondons avec des solutions plutôt innovantes et surmesure.
De nombreuses actions sont développées à Marseille. La ville est-elle plus attentive que ses voisines à la préservation des ressources ? Marseille a beaucoup investi et nous a demandé des actions significatives pour que le système d’assainissement s’améliore. On a convenu qu’il était nécessaire de montrer en quoi ce système favorise les éco-systèmes littoraux et en quoi il a un impact positif pour la vie des habitants. Quel type d’actions par exemple ? On replante des algues, on regarde si elles continuent à vivre, à bien se reproduire. On va regarder si des poissons qui avaient disparu peuvent revenir. On va regarder, sur les périodes estivales, de quelle manière la qualité de l’eau de baignade évolue. Ce sont des critères très objectifs, très mesurables qui font que nos métiers peuvent démontrer qu’ils ont un impact sur la vie des gens.
Quels métiers interviennent ? Il y a des gens qui mesurent la qualité de l’eau lorsqu’il pleut, des gens qui font des modélisations informatiques qui nous permettent de voir de quelle manière la mer récupère après la pluie. Il y a des gens qui font de l’instrumentation, qui mettent en place des capteurs en mer. On a un capteur spécifique, SIRENE®. C’est une bouée intelligente que l’on met sur le littoral et dans les rivières urbaines. Elle mesure en temps réel ce qu’il se passe vraiment. Il y a aussi des gens qui gèrent la donnée. Il y a des gens spécialisés dans la biologie et qui, en liaison avec des chimistes, se prononcent sur la possibilité de se baigner. Au-delà des mesures, nous avons un rôle de conseil très important.
Les collectivités consacrent-elles des budgets importants à la préservation de la Méditerranée ? En Provence Côte d’azur, il y a une vraie prise de conscience de l’attractivité du territoire. On a envie que ce territoire soit encore plus attractif qu’il ne l’était. Autrefois, on faisait notre métier, c’est-à-dire qu’on faisait de l’assainissement, on faisait fonctionner des usines, on entretenait des tuyaux, c’était le petit cycle de l’eau. Aujourd’hui, on est passé à un grand cycle de l’eau. On ne nous demande pas de rejeter en mer. On nous dit : « vous allez rejeter en mer. Est-ce que l’impact est tolérable compte tenu des ambitions territoriales ? » On nous demande d’anticiper les pollutions qui viennent de la terre, c’est à dire les rejets, certes qui sont faits par les systèmes de l’assainissement, mais aussi par les rivières urbaines. La loi Gemapi a reposé très clairement ce sujet-là. On n’oublie pas la grande inondation de Cannes en . Les collectivités sont en train de créer des fonds justement pour faire face à ce genre d’événement. C’est une première étape par rapport à ce que l’on perçoit en terme de changement climatique. la deuxième chose, c’est que, au lieu de travailler sur notre coeur de métier, on regarde la qualité des eaux. Et ce qui est encore plus intéressant pour nous, c’est de mesurer si on est capable, au travers d’actions ciblées sur le milieu, de régénérer ces littoraux qui ont été abîmés pendantde nombreuses années.
Y a-t-il des situations critiques sur lesquelles il y a urgence à intervenir ? On a une vision plutôt ample du sujet de par notre position de leader en Provence Côte d’Azur. Les
collectivités ont fait d’énormes efforts pour avoir des stations d’épuration. Ces stations sont parmi les meilleures en France. Sur Nice, Cannes et Marseille, il y a des infrastructures remarquables. Aujourd’hui, le défi c’est de répondre à l’ensemble des pollutions qui peuvent intervenir, et c’est le cas notamment par temps de pluie. Il y a une vraie problématique du littoral méditerranéen avec des rivières côtières qui sont très souvent urbaines. Donc elles peuvent être dangereuses. Deuxièmement, avec des rivières dont les volumes peuvent passer du simple à dix fois plus et qui peuvent altérer la qualité de l’eau du littoral. On n’a pas aujourd’hui de point noir. On travaille à réduire l’impact à partir de nos stations. Nous sommes dans l’attente d’une précision de la réglementation pour faire de la réutilisation des eaux que nous avons traitées. C’est un savoir-faire qu’on a fortement développé en Californie, qu’on a fortement mis en place en Espagne. Aujourd’hui on est juste en attente des conditions réglementaires dans lesquelles on peut développer ce genre d’actions en PACA.
Des exemples de dispositifs dans le Var et les Alpes-Maritimes