victoire pour... l’abstention
Devant la mairie, un couple lit les résultats du scrutin affichés sur la porte de l’hôtel de ville.
«Une ambiguïté »
Ils ont voté tous les deux mais ne sont pas totalement surpris par le fort taux d’abstention. « Il y avait une ambiguïté, des programmes mal présentés, des partis qui ont pris des noms différents. Peut-être que les gens ont été perdus par toutes ces nouvelles appellations. Il fallait vraiment faire la démarche de s’informer, on l’a fait mais on n’en avait pas forcément envie. C’est le seul droit qu’on a de pouvoir participer à la vie du village et du pays » souligne Marie-Hélène Lotte. Pour son mari Ahcene Benaissa
: « On a essayé de suivre la campagne, mais on est saturé. Depuis un an et les primaires, on est bassiné par les élections. Il vient d’y avoir la présidentielle, plus les affaires. Et il a fait très beau et très chaud dimanche… »
L’électorat du FN ne s’est pas déplacé
Tous deux préconisent « qu’on enseigne au collège le rôle d’un député, d’un sénateur, et qu’on divise leur nombre par deux ». Le diffuseur de Var-matin, sans dire quel bulletin il a glissé dimanche, relève « on n’a pas reçu les professions de foi dans le village ». Il partage l’avis sur le trouble des électeurs : « C’était une pagaille sans nom avec un grand nombre de candidats, de nouvelles alliances, des partis dont on ne sait pas où ils se situent dans l’hémicycle et dans leur relation avec le Président». Sans oublier, rappelle-t-il « le soleil qui brille et une mer qui se réchauffe. »
Pour Florence Lanliard, maire du Plan-de-la-Tour, la cause de l’abstention, dont elle déplore l’ampleur, se
situe ailleurs : « Par rapport aux présidentielles, l’électorat du FN ne s’est pas déplacé » analyse-t-elle. À voir si cela se confirme au second tour puisque le candidat frontiste est toujours en lice contre la représentante de la République en marche…