Ils « bloquent » devant la fermeture d’une classe
Cette fois, ça semble très compromis. Malgré la mobilisation d’une poignée de maman d’élèves et du SNUIpp, le principal syndicat à l’école primaire, l’élémentaire de La Florane devrait, sauf retournement, perdre une classe à la rentrée prochaine (1). Une nouvelle qui a entraîné, hier matin, le blocage (très partiel) de la grande école située rue David, à la frontière avec Ollioules, par les protagonistes cités ci-dessus. « On va perdre une classe de CE2 et passer à une classe de double niveau », déplore Claire Forlini, enseignante en cycle 2, directement concernée par cette décision de l’inspection académique, qui soutient de la démarche.
« L’école, seul lien social du quartier »
Si la déception est palpable chez les professeurs, la colère est lisible sur le visage des mamans déléguées des parents d’élèves. «On crée soixante postes dans le département et on a droit à la seule fermeture de l’agglomération. Certes, on n’est pas en sureffectif, mais c’est un quartier en souffrance. Mais il n’est pas classé en Réseau d’éducation prioritaire (REP) par le ministère de l’Éducation nationale, comme il le devrait », enrage Carole Hubert. « Cette école est le seul lien social entre les habitants de La Florane. Elle est porteuse de projets, elle bouge, ses ensei- gnants aussi. Et elle apaise les tensions. Je suis étonnée que l’inspecteur ne se soit appuyé que sur des chiffres pour prendre cette décision…», poursuit Neyla Louati, dont les deux enfants sont scolarisés en CE1 et CE2. « On ira compter les élèves à la rentrée. En septembre dernier, on m’en avait annoncé bien plus que le nombre réel d’inscrits. La classe qu’on a rouverte n’était pas là. S’il y a des inscriptions, on verra », tempère Olivier Millangue, l’inspecteur académique. Le haut fonctionnaire note d’ailleurs que la moyenne d’élèves dans cette primaire de Toulon ouest est « inférieure à la moyenne varoise dans l’éducation prioritaire. » La Florane ne fait pas partie du REP.
1. La décision de fermer la classe a été prise en février dernier, lors d’un comité technique au rectorat. Un deuxième comité aura lieu en fin de mois. D’après l’inspecteur, il y a peu de chances que la décision change.