Cinq ans de vacances
Voilà ! Tout est consommé pour cinq ans. Après avoir voté à cinq reprises ces derniers mois (dont deux fois contre paiement immédiat et les autres moyennant un rançonnement beaucoup plus important mais différé) je vais pouvoir prendre un peu de repos. Ainsi, durant les dimanches nous séparant du prochain quinquennat aurais-je le loisir de consoler mes enfants et mes petits-enfants d’être obligés d’ajouter au chagrin de me perdre la tristesse de voir l’Etat hériter à leur place. Ma taille et mon statut social me refusant la qualification de grand électeur, je ne participerai pas aux sénatoriales de septembre. Qu’importe. Ma satisfaction du devoir électoral accompli dans une conjoncture mi-imprévisible mi-incompréhensible s’augmente de la fierté de savoir que mes bulletins vont rapporter à peu près sept euros à ce parti auquel j’ai fait confiance et qui s’est révélé incapable d’obtenir, comme il me l’avait fait miroiter, d’autres baisses d’impôts que celles consenties aux infortunés qui n’auraient jamais du en payer. Tandis que les petits propriétaires s’habitueront peu à peu à l’idée que leur trois-pièces-cuisine situé intramuros est désormais assimilé à un hôtel particulier classé, les bénéficiaires théoriques déploreront de ne pouvoir, faute des économies déjà raflées par Hollande, profiter des allégements concernant la taxation du capital et sans
doute préconisée par Carlos Ghosn.