Côtes-de-provence: ans et de grandes ambitions
L’appellation a fêté hier ses quatre décennies d’existence. Si aujourd’hui tout lui sourit, si le monde entier s’ouvre en grand au rosé varois, il faut se souvenir que ce vin revient de loin
«Asillageller ensemble vers l’excellence». Dans le d’Eric Pastorino, président du syndicat des côtes-de-provence, ils étaient nombreux, hier soir, parmi les 400 invités de l’anniversaire de l’appellation, à insister sur l’impérieuse nécessité de viser le meilleur et rien d’autre. Aujourd’hui, le rosé varois est un formidable jackpot pour ses producteurs. Sophie Caron, une analyste du Crédit Agricole, aligne les chiffres comme autant de bonnes nouvelles: un chiffre d’affaires en hausse de 10 %, un prix de vente en moyenne 70 % plus cher que les autres rosés et une demande telle que les stocks sont réduits à trois mois. Et partout dans le monde, un arrière-goût exquis de vacances qui rime, quand on le déguste, avec fruit, fraîcheur et légèreté. Déjà populaire à l’export, le côtes-deprovence n’est pourtant qu’au tout début de sa carrière internationale. L’âge d’or ne ferait, selon les différents experts, que commencer.
Courage et travail
Pourtant, à la création de l’appellation en 1977, le rosé varois est vu comme un petit vin de pays à consommer très frais pour masquer ses défauts. Sans l’abnégation de Fernand Brun et de quelques pionniers, le succès serait resté aux portes du département. «C’était courageux et visionnaire à l’époque» rappelle Eric Pastorino. Il a fallu beaucoup travailler, pour moderniser le vignoble mais aujourd’hui, l’appellation peut tutoyer le bordeaux et le bourgogne sans baisser les yeux. Une véritable success story provençale.