Irak : un sniper abat un islamiste à m de distance et établit un record du monde
Voici deux ans, nous avons relayé le record mondial de l’adjudant Benjamin, au camp de Canjuers (haut Var). Avec son fusil de précision, il avait atteint une cible d’entrainement située à... 3 695 m. Cette fois-ci, c’est une cible vivante, un islamiste, qui a été atteinte par un sniper canadien en opération en Irak à 3.450 mètres de distance. Il a fallu dix secondes pour que la balle tirée atteigne sa cible. Ce sniper de l’armée canadienne actuellement à l’oeuvre en Irak pour lutter contre Daesh, vient de battre le record de distance de tir létal, en tuant un islamiste à une distance de 3 450 mètres, informait, hier matin, le site Cnewsmatin . Il efface ainsi la précédente marque de référence de 2 475 m détenue par un Britannique. Ni l’identité de cette dernière ni le rôle qu’elle occupe au sein de l’organisation terroriste n’ont été dévoilés. « Pour cette mission, il était préférable de faire usage d’un tireur d’élite plutôt qu’un bombardement qui aurait pu occasionner des victimes collatérales comme des civils », explique une source militaire, relayée par Cnewsmatin. La performance de ce sniper canadien, dont l’anonymat a été préservé, a été réalisé avec un fusil de type McMillan TAC-50. Il a pu être confirmé grâce à un enregistrement vidéo et d’autres données, assurent The Globe and Mail.
« Prendre en compte le vent »
En 2015, à Canjuers, l’adjudant Benjamin avait, lui, réalisé son record avec un 408 Cheytac, qu’il avait customisé entièrement avec des pièces françaises, américaines et russes. Sa balle avait parcouru 3 695 m, soit près de 37 stades de foot mis bout à bout, pour toucher une cible de 1,56 m². Et il n’était pas seul, toute une équipe avait dû l’aider pour atteindre cette cible. « Ce sont des Spotters. Sans eux, je ne peux pas faire grand-chose. Ils m’indiquent tous les paramètres de tirs. Je réalise la synthèse après pour corriger la trajectoire, la hauteur et prendre en compte le vent. Je leur fais une confiance aveugle », expliquait le sous-officier. Un témoignage qui met en relief la performance effectuée par le sniper canadien en Irak.