Le « gang » des claquettes chaussettes jugé pour vols
Trois individus d’une vingtaine d’années ont été condamnés hier à des peines allant jusqu’à six mois de prison pour un cambriolage survenu dans un parking à Hyères le 9 août 2016
Ils sont trois comme les Mousquetaires. Avec la particularité qu’ils ont poussé le détail à se présenter devant le tribunal correctionnel de Toulon avec le fameux effet mode « claquettes et chaussettes » qui déferle actuellement au bout des pieds de (certaines) fashion victims. À tel point que le rappeur Alrima a d’ailleurs consacré un titre à cette tendance. Âgés de 20 ans, les prévenus ont été présentés hier en comparution immédiate où ils étaient d’être jugés pour un vol par effraction commise par le trio le 9 août 2016 et une tentative de vol perpétrée par un seul des individus en janvier 2017 à Sanary.
Scène filmée
Lors de leur audition, la présidente du tribunal a relevé que les faits qui se sont déroulés à Hyères l’ont été devant une caméra de vidéosurveillance. « Nous avons les clichés où on vous voit nettement forcer la porte du box. Et à un moment, quelqu’un masque la caméra ». Ici, les trois prévenus qui reconnaissent à minima le vol avec effraction assurent avoir, à cet instant précis, compris leur « erreur » et avoir replacé les objets (perforeuse, perceuse, barre de traction…) à leur place. Thomas T., poursuivi pour le cambriolage hyérois et la tentative à Sanary s’avère être un habitué des prétoires depuis quelques mois. Condamné pour vol aggravé le 26 décembre 2016, il a comparu la semaine dernière devant le juge unique pour des faits similaires. Salim D. compte quant à lui trois mentions judiciaires (recel, conduite sans permis, vol en réunion) alors qu’Anthony D. affiche deux condamnations (refus d’obtempérer, outrages, menaces, vol).
mois de prison et sursis révoqué
En défense, Mes Leardo, Mamou et Hollet ont souligné l’ancienneté des infractions commises et le parcours parcourus par les jeunes gens depuis. « Ils ne sont plus oisifs. Celui-ci cumule deux emplois: un CDI et une période d’essai pour se spécialiser dans la pose de véranda », est-il mentionné ; tandis que les deux autres suivent des formations. Le tribunal a prononcé des peines allant de 6 mois sans mandat de dépôt à 6 mois avec révocation de sursis.