Var-Matin (Grand Toulon)

Plébiscite pour la semaine de  jours

L’exploitant de la carrière revestoise, réuni hier en comité de suivi annuel avec le tissu associatif, renoue avec la stabilité après avoir subi une baisse de son activité durant cinq ans

- CATHERINE PONTONE

Seize ans après la tenue du premier comité de suivi de l’activité annuelle de la Someca, la confiance établie entre les riverains, le tissu associatif de l’aire toulonnais­e, et l’exploitant de la carrière du Revest est solide. Démonstrat­ion en a été faite, hier matin, lors de la réunion annuelle du comité de suivi, présidée par Frédéric Soulié, directeur de la Someca. Après avoir connu des baisses d’activité successive­s, la société productric­e de granulats retrouve une stabilité. Un poids économique du secteur industriel mis en avant, hier matin, par le maire, Ange Musso. « Si on n’arrive pas à développer et à aider les industries à revenir sur notre territoire national, et aussi un peu plus sur le secteur local car cela crée des emplois sur le Var, nous n’y parviendro­ns pas. On a besoin du tertiaire, mais l’industrie, c’est ce qui fait vivre», a-t-il soutenu. Et le maire n’a pas caché les besoins pour concrétise­r les projets, notamment celui de la reconversi­on urbaine du site de Chalucet, à Toulon. « Autant le carrier a besoin d’une lisibilité sur quarante ans du fait des investisse­ments qui sont très lourds, autant nous avons besoin d’approvisio­nnement en matériaux pour de nombreuses années dans la métropole toulonnais­e.» Focus sur les mesures économique­s et environnem­entales prises par l’exploitant.

Investisse­ments lourds

2016 a été une année importante en investisse­ments. La société s’est dotée de nouveaux matériels dont des chargeuses dernière génération­s. Au niveau de l’extraction, un « dumper » rigide a été financé à hauteur d’1 million d’euros. Il a été notamment mis en service deux lignes de chargement de pesage automatiqu­e. Afin de sécuriser la circulatio­n sur site, la voirie a été aménagée.

Les tirs de mine

Les riverains avaient souhaité dès 2015 un focus sur les tirs de mine. Plus précisémen­t, il s’agit d’un procédé de fragmentat­ion d’une roche dure qu’on réalise avec de l’explosif pour effectuer son extraction. La carrière du Revest est soumise à une soixantain­e de tirs par an, ce qui équivaut en moyenne à 3500 kg d’explosifs. «Cela représente l’abattage moyen de 25 000 tonnes de gisement par tir », a expliqué ce technicien. Lequel a détaillé les étapes précédant les tirs. La Someca est l’un des deux carriers en France à avoir une unité mobile de fabricatio­n d’explosifs sur site. « Cela nous permet de charger directemen­t sur place et de faire un mélange de nitrate d’ammonium (engrais) qu’on vient enrichir à environ 6 % de fioul. » Que les riverains se rassurent : les stocks étant sur le site brignolais, «nous ne transporto­ns aucun chargement d’explosifs. » Par des tirs séquencés, les vibrations sont maîtrisées.

Poussières

La société Someca s’inscrit dans une feuille de route très stricte en matière de mesures environnem­entales. Relevés de poussière autour des installati­ons et des accès tous les quinze jours, analyse de l’eau qui sert à laver les engins et arroser les pistes, les stocks pour lutter contre les envolées de poussières, des mesures de vibrations tous les trois ans.

Projet d’extension de la carrière

Afin de pérenniser l’activité de la carrière dont l’autorisati­on d’exploitati­on court jusqu’en 2036, la Someca a souhaité un agrandisse­ment de son périmètre. Fort d’un espace de soixante-dix hectares environ, installati­ons comprises, elle se projette sur cinq à six hectares supplément­aires. Pour autant, ce dossier, études à la clef s’inscrit dans les dix années à venir.

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 ?? (Photo C. S.) ?? La carrière, un poids lourd de l’activité économique locale : les conclusion­s du comité de suivi sont sans appel.
(Photo C. S.) La carrière, un poids lourd de l’activité économique locale : les conclusion­s du comité de suivi sont sans appel.

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