Plébiscite pour la semaine de jours
L’exploitant de la carrière revestoise, réuni hier en comité de suivi annuel avec le tissu associatif, renoue avec la stabilité après avoir subi une baisse de son activité durant cinq ans
Seize ans après la tenue du premier comité de suivi de l’activité annuelle de la Someca, la confiance établie entre les riverains, le tissu associatif de l’aire toulonnaise, et l’exploitant de la carrière du Revest est solide. Démonstration en a été faite, hier matin, lors de la réunion annuelle du comité de suivi, présidée par Frédéric Soulié, directeur de la Someca. Après avoir connu des baisses d’activité successives, la société productrice de granulats retrouve une stabilité. Un poids économique du secteur industriel mis en avant, hier matin, par le maire, Ange Musso. « Si on n’arrive pas à développer et à aider les industries à revenir sur notre territoire national, et aussi un peu plus sur le secteur local car cela crée des emplois sur le Var, nous n’y parviendrons pas. On a besoin du tertiaire, mais l’industrie, c’est ce qui fait vivre», a-t-il soutenu. Et le maire n’a pas caché les besoins pour concrétiser les projets, notamment celui de la reconversion urbaine du site de Chalucet, à Toulon. « Autant le carrier a besoin d’une lisibilité sur quarante ans du fait des investissements qui sont très lourds, autant nous avons besoin d’approvisionnement en matériaux pour de nombreuses années dans la métropole toulonnaise.» Focus sur les mesures économiques et environnementales prises par l’exploitant.
Investissements lourds
2016 a été une année importante en investissements. La société s’est dotée de nouveaux matériels dont des chargeuses dernière générations. Au niveau de l’extraction, un « dumper » rigide a été financé à hauteur d’1 million d’euros. Il a été notamment mis en service deux lignes de chargement de pesage automatique. Afin de sécuriser la circulation sur site, la voirie a été aménagée.
Les tirs de mine
Les riverains avaient souhaité dès 2015 un focus sur les tirs de mine. Plus précisément, il s’agit d’un procédé de fragmentation d’une roche dure qu’on réalise avec de l’explosif pour effectuer son extraction. La carrière du Revest est soumise à une soixantaine de tirs par an, ce qui équivaut en moyenne à 3500 kg d’explosifs. «Cela représente l’abattage moyen de 25 000 tonnes de gisement par tir », a expliqué ce technicien. Lequel a détaillé les étapes précédant les tirs. La Someca est l’un des deux carriers en France à avoir une unité mobile de fabrication d’explosifs sur site. « Cela nous permet de charger directement sur place et de faire un mélange de nitrate d’ammonium (engrais) qu’on vient enrichir à environ 6 % de fioul. » Que les riverains se rassurent : les stocks étant sur le site brignolais, «nous ne transportons aucun chargement d’explosifs. » Par des tirs séquencés, les vibrations sont maîtrisées.
Poussières
La société Someca s’inscrit dans une feuille de route très stricte en matière de mesures environnementales. Relevés de poussière autour des installations et des accès tous les quinze jours, analyse de l’eau qui sert à laver les engins et arroser les pistes, les stocks pour lutter contre les envolées de poussières, des mesures de vibrations tous les trois ans.
Projet d’extension de la carrière
Afin de pérenniser l’activité de la carrière dont l’autorisation d’exploitation court jusqu’en 2036, la Someca a souhaité un agrandissement de son périmètre. Fort d’un espace de soixante-dix hectares environ, installations comprises, elle se projette sur cinq à six hectares supplémentaires. Pour autant, ce dossier, études à la clef s’inscrit dans les dix années à venir.