Piste criminelle ? « Peut-être »
Du côté du PC de commandement basé à La Londe, beaucoup s’interrogent face aux similitudes étonnantes entre cet incendie et celui de Bormes-les-Mimosas, le 25 juillet. « Le hasard est peu probable », estime le maire d’Hyères, Jean-Pierre Giran quand son homologue de La Londe, François de Canson réclame que justice soit faite (lire ci-contre). Le procureur de la République de Toulon connaît ces observations du terrain et reconnaît qu’on peut « envisager une cause humaine, pas nécessairement criminelle, mais qui l’est peut-être ».
Hypothèse prise au sérieux
« En l’état, poursuit Bernard Marchal, on a des doutes, des suspicions, mais qui ne sont pas validées en terme d’enquête. D’abord parce que cela brûle encore et qu’il n’a pas été possible pour les techniciens de la police scientifique de faire des constatations poussées ». Le secteur est resté dangereux toute la journée d’hier, où le feu n’était pas définitivement maîtrisé. « On prend l’hypothèse d’une main criminelle, d’une main humaine, très au sérieux, mais on bute en terme de preuves », a expliqué le procureur. À ce jour, deux services d’enquête distincts sont saisis : la police, pour le premier départ de feu (en zone police à Hyères), et la gendarmerie, pour le second départ. La géographie administrative devrait-elle céder le pas, pour plus d’efficacité judiciaire ?