Réforme du code du travail: l’exécutif à l’offensive
A un peu plus d’une semaine avant la journée de mobilisation lancée par la CGT et Solidaires contre la réforme du code du travail, le 12 septembre, l’exécutif a pris les devants, hier, pour tenter de désamorcer le mouvement. Avec des rôles soigneusement répartis. Fermeté, par la voix de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud : «Non», le gouvernement ne cédera rien en cas de forte mobilisation dans la rue, assure-telle dans Le Parisien. « Cette loi Travail a été annoncée de manière très précise pendant la campagne », et le président, Emmanuel Macron «a été élu avec un mandat très clair sur le sujet», a-t-elle justifié. « Nous sommes donc comptables d’appliquer vis-à-vis de nos concitoyens ce pourquoi le président et l’Assemblée nationale ont été élus » : sinon, « ce serait trahir» les électeurs. Et ton plus consensuel, dans Le Journal du dimanche, où le Premier ministre, Edouard Philippe, vante une politique sociale dont le succès ne se mesure pas par des victoires « contre les syndicats » mais «contre le chômage». « L’accueil des ordonnances est pour moi la reconnaissance de la qualité de la méthode que nous avons mise en oeuvre », fait-il valoir.
Formation professionnelle : la concertation bientôt lancée
Et d’annoncer déjà de prochaines étapes : « Ceux qui pensent qu’on peut faire reculer le chômage en mettant en oeuvre simplement une politique, sur un front unique, se trompent. Il faut une action globale. Attaquer le chômage sous tous les angles.» Deux chantiers sont annoncés : la formation professionnelle et l’apprentissage – la concertation sera lancée avant la fin du mois, pour une mise en oeuvre prévue au printemps – d’une part, et l’assurance chômage d’autre part.