Grincements de dents autour de la taxe d’habitation
Hier, le conseil municipal a modifié le calcul de la taxe d’habitation. Une décision dénoncée par l’opposition qui assure que le maire avait promis de ne pas augmenter les impôts
Promesse de campagne du candidat Macron et réforme phare du début de quinquennat, la taxe d’habitation a été au coeur du conseil municipal de La Valette, hier. Christiane Hummel a en effet, elle aussi, présenté une délibération pour faire changer les calculs. Une modification qui ne va évidemment pas exactement dans le même sens que la volonté gouvernementale, puisqu’elle vise à baisser le taux d’abattement général. Alors qu’il est actuellement de 15 %, c’est-à-dire le maximum fixé par la loi, il passera au 1er janvier 2018 à 8 % et rejoindra la moyenne des villes de TPM (8,5 %). Une décision motivée par « les contraintes financières qui pèsent de plus en plus sur la commune », explique le maire. « Les contribuables valettois vont encore voir le montant de leurs impôts locaux augmenter, déplore Guillaume Robaa, conseiller d’opposition de gauche. Nous sommes contre car, d’une part, plutôt que de chercher à faire des économies, vous augmentez sans cesse les impôts locaux. Et d’autre part, parce que vous vous étiez engagée à ne pas augmenter les impôts jusqu’en 2020. Promesse non tenue. » Le conseiller estime qu’en 2016, « le montant des impôts locaux a augmenté de 4 % pour les Valettois ». « C’est une augmentation déguisée, embraye Virginie Brissy (FN), qui calcule qu’en deux ans les impôts locaux des valettois ont bondi en moyenne de 90 euros. Une double offensive à laquelle Christiane Hummel répond en tonnant que, comme elle l’a promis, elle « n’augmente pas les taux », mais est obligée de s’adapter aux « cadeaux que l’État fait sur le dos des maires ».