Mobilisation hier pour défendre les contrats aidés
Alors que le gouvernement s’apprête à supprimer 23 000 emplois aidés, le syndicat FSU a organisé, hier en fin d’après-midi, une manifestation devant la préfecture. « Dénoncer » ce que le syndicat nomme le « plus grand plan social de l’année », tel était le mot d’ordre du jour. C’est sur le bord de la nationale, devant la préfecture, que les opposants à la réforme se sont réunis. Plusieurs dizaines de personnes – des fonctionnaires de l’Éducation nationale pour la plupart – y étaient rassemblées, brandissant le slogan revendicatif : « Qui va remplacer les missions indispensables ? » « Il n’y aura désormais plus personne pour répondre au téléphone et ouvrir les portes le matin, s’indigne un directeur d’école. Mais surtout, cela va diminuer la sécurité. En période d’attentats, ce n’est pas une bonne idée. » De son côté, Patricia, ancienne aide au directeur d’école, précise : « Les aides aux directeurs sont une présence. Ces postes permettent de veiller au bon fonctionnement des écoles. »
« Payée euros »
Puis une ancienne employée, proche de la cinquantaine, confie : « J’ai été prévenue de mon licenciement seulement trois semaines avant la rentrée. » Avant de conclure : « Je n’étais payée que 600 euros. Je ne me plaignais pas, même si c’était précaire. Mais maintenant, je n’aurai plus rien. » Les contrats aidés sont majoritairement constitués d’aides à la vie scolaire et d’aides aux directeurs d’écoles. C’est cette dernière catégorie de contrat qui sera la plus impactée par la réforme du gouvernement.