La composante maritime de l’Otan en exercice
L’entraînement en cours doit permettre à la Marine nationale de certifier sa capacité à commander la composante maritime de l’OTAN dès 2018. Treize nations y participent
Treize nations, une trentaine de navires, sous-marins et aéronefs, et 3 500 militaires participent, depuis le 29 septembre et jusqu’au 13 octobre, à Brilliant Mariner 2017, un exercice majeur de l’OTAN qui déroule ces jours-ci son scénario au large des côtes varoises. Commandée depuis le BPC Mistral, qui accueille l’état-major de la composante maritime (MCC) de la Nato response force (NRF), cette vaste opération repose sur un scénario suffisamment riche pour solliciter les forces engagées dans tous les domaines attendus : lutte sous-marine, lutte antiaérienne, guerre des mines… Le pitch : un pays a décidé, unilatéralement, d’étendre son espace maritime, au mépris des règles internationales.
Une certification à décrocher
L’exercice vise d’abord à renforcer l’interopérabilité entre les marines des différents États engagés. Pour plus de réalisme, différentes cellules jouent les interfaces indispensables, les autres forces armées par exemple. Mais les enjeux vont bien audelà d’une mission d’entraînement de haut niveau, en particulier pour la Marine nationale. En 2018 en effet, la France exercera le commandement de la composante maritime de la NRF. À ce titre, sa capacité à conduire des opérations de très grande envergure doit être certifiée. C’est l’un des principaux objectifs de Brilliant Mariner 2017, qui vient clore une phase de préparation engagée il y a deux ans. Pour le Contre-amiral Olivier Lebas, commandant la force aéromaritime française de réaction rapide, cet exercice « illustre la capacité de la France, entraînée et éprouvée en permanence en situation réelle, à commander une force maritime et à la coordonner avec d’autres actions dans les airs ou sur terre ». « Les capacités mises en oeuvre dans le cadre de l’OTAN imposent une interopérablité immédiate, explique-t-il. Il y a pour cela des procédures à maîtriser, cela nécessite un entraînement régulier et surtout, cette capacité doit être certifiée pour permettre à la France d’endosser le commandement de la force maritime d’alerte en 2018. C’est un exercice utile pour l’OTAN, mais aussi pour la France. Les compétences acquises nous sont utiles sur tous les autres types d’opérations. »