Clinique Malartic : l’ARS répond aux gestionnaires
Mise en cause lundi dans le dossier de la reprise compromise de la clinique mutualiste Malartic d’Ollioules par la Croix-Rouge française (notre édition du 3 octobre), l’Agence régionale de la santé (ARS) répond aux Mutuelles françaises du Var. Gestionnaires de la clinique, les Mutuelles de France du Var n’ont pas accepté l’offre de reprise «glaçante et incompréhensible » formulée par la Croix-Rouge et fustigé le rôle de l’ARS envers qui elles ont posé des exigences de clarté tout en « portant le combat sur un terrain politique ».
« Pas de vocation à intervenir »
« Suite à la conférence de presse, tenue le lundi 2 octobre par les Mutuelles de France du Var et propriétaires de la clinique Malartic dans le département du Var, l’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) rappelle que son rôle est de définir les orientations stratégiques de l’évolution de l’offre de soins afin de répondre aux besoins de la population. Ces orientations et leurs déclinaisons organisationnelles s’expriment dans le Projet régional de santé (PRS), cadre de l’intervention des acteurs de santé en région. » La réponse de l’ARS stipule qu’elle « donne aux acteurs de santé une vision partagée de l’organisation des soins et des évolutions définies dans le PRS. C’est ce qu’elle fait avec les responsables et les équipes médicales de la clinique Malartic. L’ARS n’a pas vocation à intervenir dans des négociations commerciales, en cours ou à venir, et qui concernent un établissement privé de santé appartenant au secteur mutualiste. L’ARS rappelle que la clinique Malartic délivre des soins de proximité de court séjour. Elle offre à la population du territoire du Var ouest un service de santé de médecine et de chirurgie. Elle a bénéficié, depuis 2010, du soutien financier de l’ARS pour un montant 5 millions d’euros.» Le PCF, section de La Seyne – Six-Fours – SaintMandrier, a aussi établi un long communiqué. « Après la maternité de La Seyne… C’est au tour de la clinique Malartic! Les attaques contre la clinique mutualiste sont déclenchées, l’établissement va-t-il aussi faire les frais de la politique d’austérité de Macron ? Dans l’ouest varois, l’offre de soins serait réduite avec la disparition de la clinique utilisée par des milliers d’usagers .»
Le PCF en appelle au maire de La Seyne
Et de poursuivre : « Le PCF demande au maire de La Seyne, comme pour la maternité, de prendre l’initiative de mobiliser la population contre cette fermeture. C’est par ces pratiques que la ministre de la Santé tiendra sa promesse d’équilibrer les comptes de la Sécurité Sociale en 2020, utilisant le bras armé de l’Agence régionale de santé… Après la baisse des APL, la coupe dans le budget des logements HLM, la liste est hélas bien longue. Voilà localement une nouvelle tentative de destruction des conquis sociaux ! »