Var-Matin (Grand Toulon)

L’essai du nouveau Jeep Compass

Le patronyme de Cherokee lui serait allé comme un gant, tant il ressemble désormais à un « mini-Grand Cherokee ». Avec ce look inédit, le nouveau Compass met toutes les chances de son côté. Découvrons-le au volant

- FRANÇOIS STAGNARO / SOPRESS

Quoi de neuf

Il a fait ses débuts il y a onze ans déjà, avec un look qui n’a pas fait l’unanimité, hésitant entre les références au passé (phares ronds) et des lignes de break/SUV. Malgré un important restylage en 2011, qui a permis d’harmoniser son style, le premier Compass n’a pas connu chez nous le succès escompté. Le nouveau venu change tout, avec une allure massive et élégante, bien plus avenante que celle de son prédécesse­ur. La référence au Grand Cherokee paraît évidente, même si le Cherokee s’intercale entre eux dans la gamme. Alors que Jeep est passé dans le giron du groupe Fiat et que la Renegade constitue le gros des ventes en Europe, le Compass va constituer le deuxième élément clé de la reconquête de ce marché. Construit sur la même base que son petit frère, rallongée pour l’occasion, il s’apprête à affronter les Audi Q3, BMW X1, Mercedes GLA et autre Volkswagen Tiguan.

À bord Jeep a réalisé d’indéniable­s progrès, avec un intérieur moderne, une planche de bord avenante, et l’emploi de matériaux cossus. C’est bien face à des concurrent­s généralist­es (Kia Sportage, Nissan Qashqai…), mais pas encore face aux Allemands. Quant aux équipement­s, ils sont désormais au goût du jour (grand écran tactile de 8,4 pouces, fonction Apple CarPlay et Android Auto, système audio Beats®, etc.), y compris au niveau des aides à la conduite fournies de série (alerte de franchisse­ment de ligne) ou en option à 1 450 euros dans le pack City (système anticollis­ion et anti-retourneme­nt actif, surveillan­ce des angles morts, détection de présence à l’arrière, stationnem­ent assisté, etc.). À l’arrière, les passagers profitent d’un espace généreux, d’aérateurs dédiés et d’une prise USB, tandis que le coffre, d’un volume correct, est équipé d’un plancher ajustable pour charger facilement une fois la banquette rabattue. Côté finances

Au volant

Tous les moteurs sont fournis par Fiat. En deux roues motrices, on a le choix entre le 1.4 MultiAir de 140 ch et le 1.6 MultiJet de 120 ch. Mais c’est bien sûr avec la transmissi­on intégrale que le Compass perpétue la tradition Jeep. Il lui fait même honneur avec le système Active Drive, qui peut désengager son essieu arrière sur route pour économiser du carburant et permet d’opter pour différents modes de conduite évolués. Face à des concurrent­s plus SUV dans l’âme, c’est là l’un des gros atouts du Compass. Pour en profiter, il faut opter pour le moteur 1.4 MultiAir de 170 ch ou le 2.0 MultiJet, décliné en 140 et 170 ch. Nous avons testé le 2.0 MultiJet 140, associé à la douce boîte auto à 9 rapports. Relativeme­nt sonore à l’accélérati­on, il se fait plus discret à allure tranquille. Une douceur de conduite à laquelle invite le Compass, qui n’aime clairement pas être brutalisé. Paresseux en entrée de virage, il manque de dynamisme sur parcours sinueux et se prête davantage à une conduite de « bon père de famille ». L’entrée de gamme se situe à 24 950 euros, avec le 1.4 MultiAir de 140 ch, la transmissi­on 4x2 et la finition Sport, qui comprend déjà l’essentiel pour un usage familial. La finition Limited de notre modèle d’essai représente, pour sa part, le haut de gamme, seulement supplanté par la version aventurièr­e Trailhawk, exclusivem­ent associée au moteur 2.0 Multijet 170.

Merci à Jeep Saint-Laurent du Var – Mozart Autos pour le prêt du véhicule.

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