Le combat pour protéger l’océan se poursuit
La ‘‘Nation Océan’’ lancée en 2015 à La Seyne est devenue ZEA. Explications par son fondateur, Olivier Dubuquoy
Olivier Dubuquoy, fervent défenseur de l’environnement et du vivant, mène des actions sous forme de collectif depuis 2010. C’est en 2015, sur les terres seynoises, qu’il lance le mouvement ‘‘Nation Océan’’, rejoint par une palanquée d’artistes de renom international qui se lient à sa cause (Matthieu Chedid, Shaka Ponk...). Après plusieurs années intenses d’actions, d’événements, de médiations et de lobbying, son combat pour protéger l’océan et le climat se poursuit au sein de l’asociation ZEA (Zone écologique autonome, mais aussi Zealandia, pays de la Mer).
Pourquoi n’avez-vous pas répondu aux propositions d’aides des particuliers? Beaucoup d’entre vous nous ont en effet proposé tout au long de ces années de nous soutenir financièrement pour que nous continuions nos combats, mais nous n’étions pas suffisamment structurés pour répondre favorablement. Nous avons donc mené nos combats artisanalement et vaillamment. Aujourd’hui, ZEA existe, elle regroupe toutes nos actions et nous permet d’accepter toutes aides financières et humaines. Il est dorénavant possible de nous rejoindre!
Quels sont vos objectifs aujourd’hui ? Nos objectifs restent les mêmes : tout d’abord limiter l’accaparement des mers et le pillage des ressources. L’océan n’est ni privé, ni public, c’est un commun partagé par les espèces vivantes de notre planète, nous devons collectivement en définir les droits d’usage. Ensuite, il faut réduire notre dépendance aux énergies fossiles et fissiles. Et enfin, stopper les pollutions et les grands projets inutiles en mer, rejets industriels (boues rouges), marées noires, dégazages et déballastages, solvants, fuites de puits orphelins, plastiques, plateformes nucléaires en mer, oléoducs, centres d’essais et d’expertise en mer profonde (CEEMP/ Abyssea)…
Des résultats ? Les victoires s’accumulent, avec notamment l’obtention d’un moratoire sur la recherche et l’exploitation des hydrocarbures sur la façade atlantique française et en Méditerranée, avec le soutien de Ségolène Royal. Nous avons aussi participé à l’Odyssée des alternatives, le blocage citoyen et non violent du projet climaticide et destructeur pour les mers et les océans et l’obtention de l’abrogation du permis italien de prospection d’hydrocarbures de la ‘‘Zone E’’ en mer Méditerranée, au large de la Corse et de la Sardaigne, où nous sommes très actifs et soutenus.
Des actions plus proches du grand public ? Nous projetons des réunions d’informations publiques et un partenariat avec La Bière de la Rade, qui actuellement planche sur une bière ‘‘salée’’, laquelle permettra de soutenir nos actions. Mon rêve serait de rallier à notre cause le plus de mouvements et d’initiatives possibles !