Un homme tué par balle à la cité Berthe
Lionel Gomis, 27 ans, a été assassiné au coeur de la Cité Berthe. D’après les premiers éléments de l’enquête, la victime, connue des services de police, serait tombée dans un guet-apens
Peu après 22 heures, vendredi soir. Plusieurs dizaines de personnes du quartier de la Cité Berthe sont rassemblées du côté de l’espace Tisot (avenue Bartolini) pour venir «aux nouvelles». Certains ayant entendu des coups de feu, la plupart cherchant des renseignements sur la présence de l’important dispositif de police mobilisé sur place. Et pour cause : un homme vient d’y être assassiné. Selon les divers témoignages recueillis dans le quartier hier matin, Lionel Gomis, 27 ans, a été abattu dans un immeuble du Vendémiaire, situé à proximité de l’avenue Bartolini, où réside sa mère. D’aucuns émettent l’hypothèse que le Seynois était «attendu » ce vendredi soir par celui ou ceux qui ont tiré le(s) coup(s) de feu. Lionel Gomis était marié. Si sa mère réside à La Seyne, son père est installé du côté de Saint-Nazaire où le défunt a séjourné durant plusieurs années. Il y a notamment fréquenté le club de jeunes du Petit Caporal où il aura visiblement laissé de bons souvenirs, comme en témoigne le message posté, hier matin, sur la page Facebook de cette association (photo de droite).
Une rixe et plusieurs tirs de balles
Lionel Gomis était toutefois bien connu des services de police, pour trafic de stupéfiants, et avait fait l’objet de nombreuses condamnations. Mais «l’hypothèse d’un règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants n’est pas établie », affirme le procureur de la République Bernard Marchal. D’après les premiers éléments de l’enquête, confiée à la police judiciaire de Toulon, il apparaît très clairement que le jeune homme est tombé dans un « guetapens », selon le procureur. En rentrant au domicile de sa mère, à la cité Berthe, Lionel Gomis était visiblement attendu à la sortie de l’ascenseur, au 6e étage. Une rixe et plusieurs tirs de balles se seraient produits. Le jeune homme, né en décembre 1989, a-t-il cherché à s’enfuir par la cage d’escalier ? Son corps a été retrouvé au 5e étage, une balle dans chaque genou et une troisième, fatale, dans la trachée artère. Les services d’investigation ont par ailleurs retrouvé de nombreux étuis de balles au 6e étage, mais « aucune arme, en revanche », ajoute le procureur de la République. D’après d’autres témoignages recueillis sur place, un individu cagoulé aurait pris la fuite à pied après les faits. L’autopsie de Lionel Gomis, dont la date n’a pas encore été fixée, permettra peut-être d’en savoir plus.