Les Seynois prennent une fessée

Avec cinq essais encaissés, La Seyne a connu une bien mauvaise soirée et n’a pas réussi à signer la passe de trois succès. Il est même lourdement tombé à Kaufmann. «Il y avait une grosse différence d’envie » a regretté Stéphane Aureille, le coach varois, il nous a manqué ce supplément d’âme pour espérer un autre résultat ». Nîmes a donc tordu le cou à sa bête noire au bout d’un rendez-vous un temps indécis. Sauf que La Seyne a bien mal conduit son dernier quart d’heure. « C’est vrai qu’il y avait encore un coup à jouer pour prendre le bonus défensif » ne s’est pas caché le pilier Kevin Pitaux auteur du premier essai varois « Au final, en infériorité numérique, Nîmes inscrit deux essais coup sur coup ». Sale épilogue. En fait, conquérant et solide, Nîmes n’a pas tardé à mettre du rythme et de l’envie dans ce match. Au large comme dans le petit périmètre. Mais si La Seyne s’est vite retrouvée en souffrance, Nîmes a manqué de pragmatisme et oublié d’insuffler une dose de réalisme dans cette rencontre pour se retrouver en tête. Sur son premier temps fort, La Seyne lui a même donné une leçon d’efficacité en trouvant l’en-but après une combinaison d’école en touche et le talonneur Kevin Piraux pour aller tranquillement à dame (3-5).

Un drôle de revers

Nîmes, lui, avait juste réussi à dénicher des points avec la botte de Simon Vilaret. Pour autant, cela n’a pas enrayé son collectif et son envie de bien faire. Les Gardois ont continué à pousser et les Varois à souffrir. Jusqu’à être mis sous pression sur une nouvelle penaltouche nîmoise finalement conclue (36e) dans l’en-but par Tim Daniel (88). La main sur le match, Nîmes est resté sur son tempo. Il a continué à mettre du mouvement, à avoir la possession, à jouer appliqué avant d’enfoncer le clou, quatre minutes plus tard, sur un long ballon porté conclu par un essai de pénalité (15-11). De quoi lui permettre de pointer en tête à la pause. De retour, les partenaires d’Alcade ont continué à bousculer un adversaire sous pression avant de se bâtir, avec ses « gros », un nouvel essai (43e) inscrit par Raoul Mailhan (22-11). Il lui restait à fructifier son avantage et à conserver La Seyne loin derrière dans son rétroviseur. Sauf que Capdeillayre et ses hommes ont sorti la tête de l’eau. La Seyne a même eu ses munitionw dans le dernier quart d’heure pour réduire la note. Et s’il a su réduire, un temps, son écart (28-16, 73e mn) avec Vervoort après une penaltouche, il a ensuite failli en supériorité numérique, à 13 contre 15, et même sombré avec deux ultimes essais nîmois (75e et 78e) de Corentin Leboulanger (35-16) et Greg Hieronimus (42-16) transformant le revers varois en une grosse fessée.