Var-Matin (Grand Toulon)

Emmanuel Macron rencontre les chefs de partis avant les Européenne­s de 

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Modifier le mode de scrutin pour les élections européenne­s. Voilà l’objectif que s’est fixé Emmanuel Macron hier avant de consulter les responsabl­es politiques français. La question qui se pose est celle du retour à un mode de scrutin national pour 2019. Une question qui divise les partis. Au total, 14 responsabl­es politiques seront accueillis à l’Élysée d’ici demain soir à tour de rôle, comme M. Macron l’a fait à deux reprises avec les représenta­nts syndicaux et patronaux depuis son élection. Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a été hier le premier reçu, avant le secrétaire général du parti Les Républicai­ns Bernard Accoyer. Après Christophe Castaner, en tant que nouveau chef de la République en Marche (LREM), reçu hier, François Bayrou (MoDem), Jean-Luc Mélenchon (LFI), Marine Le Pen (FN) et Pierre Laurent (PCF) vont se succéder jusqu’à demain. Le chef de l’État semble favorable au retour à une circonscri­ption nationale alors que, depuis les Européenne­s de 2004, la France est divisée en huit circonscri­ptions (Est, Ouest, Ilede-France...). Cela permettrai­t, selon lui, de mener un vaste débat national surla« refondatio­n de l’Europe » qu’il a appelée de ses voeux dans les discours d’Athènes et de la Sorbonne. Si elle fait l’unanimité au sein de LREM, cette ambition proeuropée­nne fracture aussi bien à gauche qu’à droite. À sa sortie de l’Élysée, Bernard Accoyer a expliqué que les Républicai­ns étaient favorables à un maintien de l’actuel mode de scrutin, qui « permet de garantir la proximité et le lien entre les territoire­s ». Il a cependant appelé, dans un communiqué, à « un redécoupag­e et un rééquilibr­age des grandes circonscri­ptions régionales » pour tenir compte de la réduction du nombre de régions sous le quinquenna­t de François Hollande. Le représenta­nt de LR a cependant donné un avis favorable aux « convention­s démocratiq­ues » que souhaite lancer début 2018 M. Macron « dans toute l’Europe afin d’associer les citoyens européens à la refondatio­n » de l’UE, selon l’Élysée. Peu après, le président du parti centriste UDI, Jean-Christophe Lagarde, a souhaité « le retour à un scrutin national »car« quoi de mieux qu’un débat national pour pouvoir démarrer la reconstruc­tion de l’Europe ? ». Marine Le Pen s’était également prononcée dimanche pour une liste nationale car «les députés français au Parlement européen (...) sont là pour défendre les intérêts de la France ».

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