Cancer: le dépistage organisé est essentiel
La CPAM (caisse primaire d’assurance-maladie) du Var et l’association ISIS 83 ont lancé, hier, une campagne de mobilisation pour que le dépistage organisé des cancers du sein et colorectal devienne habituel. Les taux de détection sont largement inférieurs aux recommandations européennes pour le cancer du sein, comme pour le cancer colorectal. « Il faut arriver à une prise de conscience collective, et que le dépistage devienne une routine. Il permet de faire baisser les taux de mortalité », introduit Sophie Prouvenc, sous-directrice de la relation client de la CPAM. Les deux restent graves et mortels, mais se guérissent dans 9 cas sur 10 uniquement quand ils sont détectés tôt. Les examens se font tous les deux ans, sont pris en charge par l’assurancemaladie et visent les femmes et les hommes âgés de 50 à 74 ans. Ces dépistages sont indolores, fiables et qualitatifs
Procédure simple
ISIS 83 invite par courrier les femmes à faire une mammographie chez un radiologue agréé. Ce dernier effectue une première lecture des résultats et une palpation. « Dans le cadre du dépistage organisé, ces résultats sont ensuite soumis à un second radiologue formé pour effectuer une seconde lecture. Cette étape met au jour 6 % des cancers du sein, passés inaperçus lors de la première consultation. Cette expertise n’est pas obligatoire lors d’un dépistage individuel. De plus, une femme sur trois n’effectue aucune démarche. Ce sont ces deux tranches de la population que nous souhaitons toucher » détaille Marie-Dominique Harmel, docteur et responsable d’ISIS 83. La problématique du cancer colorectal est identique, même si la notoriété de la détection a progressé. Depuis 2015, un test se réalise à domicile. La coloscopie a lieu si des traces de sang sont présentes dans les selles. ISIS 83 envoie une invitation papier, et le test est fourni par le médecin généraliste qui récupère en même temps des informations nécessaires auprès du patient.