Le défi de la revitalisation commerciale
La rénovation du centre-ville et du commerce liée à l’attractivité demeure au coeur des préoccupations des habitants du Coeur de cité et de Cathédrale-Besagne. Coup de projecteur
Àl’instar des autres quartiers toulonnais, les habitants et les commerçants du centre ancien demeurent très attentifs lorsqu’il s’agit de préserver le cadre de vie. Ils le sont d’autant plus dans un centre historique au coeur d’un renouveau urbain. Il n’a pas échappé aux membres des comités d’intérêts locaux (CIL) de Besagne-Cathédrale et de Coeur de Cité, présidé par Denis Touverey, réunis dernièrement en assemblée en présence des élus. Ils demeurent préoccupés parce qu’ils considèrent comme étant «le défi de la revitalisation du centre-ville, et notamment du commerce. »
Après l’ouest, le secteur est très attendu
Si celui-ci a été relevé dans le secteur ouest, la poursuite du renouveau dans le secteur Est du périmètre du centre historique est désormais très attendue. « En dépit des efforts de la Ville engagée, depuis plusieurs années, notamment en matière de la rénovation urbaine, beaucoup de Toulonnais observent avec inquiétude le nombre de rideaux qui restent baissés, et la fréquence des fermetures, y compris dans les axes, autrefois les plus commerçants », a interpellé le président du CIL. Hélène Audibert, adjointe à la rénovation du centre ancien a nuancé le propos rappelant « la centaine de commerces ouverts en centre-ville sur les trois dernières années. » Laurent Jérôme, adjoint au commerce a, de son côté, rappelé «le travail au quotidien pour faire venir de nouveaux commerçants, notamment au bas de la rue d’Alger avec des signaux forts tels que l’ouverture en décembre de l’enseigne Sarroche, pour ne citer qu’elle ». Et Hélène Audibert de souligner l’extension sur le secteur Est du périmètre d’intervention de Var aménagement développement dans le cadre de la troisième concession signée avec la Ville. Pour autant, des habitants ont « le ressenti d’une baisse de l’activité commerciale », selon Denis Touverey. Ce constat effectué depuis un an ne peut être dissocié des autres problématiques reliées au commerce. » Coup de projecteur non exhaustif.
Circulation et stationnement.
« Les problèmes de circulation et de stationnement sont considérés comme des handicaps importants à l’essor du commerce en centre-ville. Sont mis notamment en cause le stationnement insuffisant et la cherté des places », a relayé le président. Ce constat a, quelque peu, surpris Laurent Jérôme. « Les problèmes que vous soulignez, nous ne les avons pas au niveau des associations de commerçants avec lesquelles nous travaillons régulièrement », a précisé l’élu. L’insuffisance de l’offre de stationnement en coeur de ville n’est pas partagée par Amaury Charreton, adjoint au stationnement. Chiffres en main, il en a fait la démonstration. «Nous avons un millier de places gratuites de stationnement en coeur de ville et en périphérie, 1 600 places en horodateurs et 6 300 places sur les dix parcs de stationnement. Ce qui nous fait un total de 10 000 places ». Quant au stationnement payant, « il permet de faciliter le nombre de rotations », a-t-il justifié.
Transports
Selon le Cil, « le plan de circulation et le dispositif de transports publics ne favorisent pas l’accès au centre ancien». Le bilan chiffré de la fréquentation semble démontrer le contraire, selon Yannick Chenevard, adjoint à la
voirie. «Ce secteur de 10 000 habitants est desservi par 36 lignes de bus et bateaux bus. Cela représente dans le périmètre 50 000 montées et descentes
par jour. Ce qui représente 9 millions de voyageurs par an, soit 30 % des 30 millions de voyageurs du Réseau mistral. »