Hugo Margaillan monte en puissance
C’était hier, ou presque. Il y a un an, durant les deux premières étapes du Rallye du Var, à la surprise générale, son nom avait jailli en haut du classement Junior. «Il s’agissait de ma septième course en tout et pour tout », raconte Hugo Margaillan, lui-même un brin étonné alors de chiper la vedette aux Loïc Astier, Jérémy Jamet et Romain Di Fante qui se disputaient là le titre national. « Après des débuts encourageants en 2015 et 2016 dans le baquet d’une Citroën Saxo VTS N2, je voulais me jauger en championnat de France avec une DS3 R1. Juste histoire de voir si j’avais le niveau pour évoluer au sein d’une formule de promotion. » La réponse est tombée très vite. Peu importe si l’aventure s’achève dans le décor de la longue spéciale nocturne du samedi soir, entre le col des Fourches et l’épingle de Collobrières. La démonstration ponctuée de cinq meilleurs temps en neuf ES marque les esprits. À ce moment précis, l’épatant débutant aurait-il pu imaginer un instant qu’il partirait à l’assaut de l’édition suivante douze mois plus tard dans le baquet de la voiture du champion de France 2017 ? Et pourtant! Ce sera demain. L’espoir varois de 21 ans vivant à Puget-Ville entamera bel et bien sa deuxième virée chronométrée sur les pentes des Maures en lieu et place de Yoann Bonato. Aux manettes de la DS3 R5 de l’équipe CHL Sport Auto pilotée jusque-là avec bonheur par le nouveau détenteur de la couronne hexagonale. « Décision prise il y a deux semaines environ », explique le sociétaire de l’ASA Saint-Raphaël devenu entre-temps vice-champion de France Junior 2017.
« Aller crescendo »
Le seul rival de Mathieu Franceschi ayant réussi à briser l’hégémonie du Fayençois en 2017 (deux victoires, au Terre de Lozère, puis au Critérium des Cévennes) monte donc sérieusement en puissance ce week-end.
« Mes récentes performances m’ont valu de recevoir quelques propositions intéressantes pour cette ultime échéance. Finalement, je suis tombé d’accord avec CHL et nous poursuivons le chemin entamé ensemble en début d’année. »
Forcément attendu au tournant, cette fois, Margaillan s’abstient de tirer des plans
sur la comète. « La prise en main effectuée lundi en Ardèche s’est bien déroulée. Par rapport à la Fiesta R2, bien sûr, il y a un gouffre d’écart. Si je pense pouvoir m’adapter assez vite au surcroît de chevaux, nul doute que ça va être plus compliqué d’exploiter au mieux ce châssis fantastique. L’objectif, c’est donc de se familiariser avec la voiture au début, puis d’aller crescendo. Éviter de mettre la charrue avant les boeufs, quoi ! » Une certitude : avec des rivaux directs tels que Gilles Panizzi, Nicolas Vouilloz, Mathieu Arzeno, Yohan Rossel ou Sylvain Michel, le benjamin varois de la catégorie R5 ne manquera pas de références pour s’étalonner...