L’accompagnement scolaire du handicap en bref
Un nombre d’élèves concernés très fluctuant
Combien d’élèves varois sont en attente d’un AVS ? L’Éducation nationale peine à donner un chiffre. Et pour cause. «Il y a une liste d’attente d’au moins une centaine d’élèves. Mais ce nombre varie continuellement, explique l’inspecteur d’académie, en fonction du flux des notifications de la MDPH qui arrive chaque mois.» Précision importante cependant : si l’Éducation nationale ne parvient pas, actuellement, à honorer toutes les notifications d’accompagnement scolaire du handicap, elle souligne cependant que tous les enfants concernés sont scolarisés. « Cela complique évidemment la vie de ces élèves et de leurs familles, celle des enseignants et parfois du reste de la classe, mais nous mettons tout en oeuvre pour mettre fin dès que possible à ces situations. »
Difficultés annexes
Outre le manque actuel de moyens pour faire face à la demande d’accompagnement, l’Éducation nationale fait aussi face la difficulté d’organisation de ces prises en charge. « Les notifications de la MDPH sont de durées très variables. Un élève peut obtenir un AVS pour 5, 8, 12 ou 16 heures. Les contrats aidés sont des contrats de 20 heures. Nous devons donc trouver des candidats éligibles à ces contrats uniques d’insertion, avec les bons profils. Il faut aussi tenir compte des contraintes géographiques et optimiser notre organisation pour faire coïncider la durée de ces contrats et celles des notifications à honorer. Ces difficultés s’ajoutent au problème de financement actuel et cela explique que les familles sont obligées de patienter, ce dont nous sommes vraiment navrés. »Pour faire face à cet afflux de demandes d’accompagnement, l’inspection académique a renforcé le service chargé de les traiter.
Vers une déprécarisation des emplois d’accompagnement scolaire du handicap
Outre les AVS, qui sont des emplois aidés précaires, l’Éducation nationale emploie des AESH, accompagnants des élèves en situation de handicap. « Ces postes d’AESH sont des emplois pérennes, qui répondent à l’engagement de l’éducation nationale de transformer les emplois précaires des AVS. Nous en avons intégré 84 depuis le début de l’année. Ce sont des personnels qui peuvent ainsi être mieux formés, notamment grâce à la formation continue », précisent Olivier Millangue et Alma Lopes. « Sans vouloir [se] dérober devant la difficulté présentée », l’inspection académique du Var tient aussi à souligner « l’effort colossal de l’éducation nationale pour faire face à un accompagnement de cette ampleur ».